La République démocratique du Congo commémore, ce vendredi 2 août 2024 à Kisangani, la journée nationale du Génocost —Génocide congolais pour des gains économiques— en hommage aux dizaines de millions des morts, victimes des violences sexuelles liées aux conflits utilisés comme arme de guerre ou victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité ainsi qu’aux personnes qui leur ont apporté assistance. Et ce, conformément à la loi n°22/065 du 26 décembre 2022.
Dans communiqué officiel parvenu ce mercredi 31 juillet à POLITICO.CD, cette journée de commémoration, en effet, porte une double symbolique. Il s’agit d’une part, de rendre hommage mérité à des millions de morts congolais, réaffirmant la dignité et la valeur de chaque vie perdue dans ces tragédies et d’autre part, de faire un plaidoyer pour une reconnaissance officielle du génocide congolais, «une étape cruciale pour la justice et la réconciliation, appelant à une prise de conscience tant nationale qu’internationale et à des actions concrètes pour prévenir de telles horreurs à l’avenir».
La journée du 2 août, apprend-on, se veut aussi un moment de réflexion et d’engagement. Elle incite, en effet, la communauté internationale à soutenir la RDC dans ses efforts de résilience pour la paix, la justice et le développement.
Pour ce faire, le Président de la République, Félix Tshisekedi rendra hommage aux victimes lors de la commémoration officielle de la journée nationale du Génocost qui va se tenir à Kisangani, ville Martyre.
Selon ce communiqué, suivant ses instructions, les hommages seront aussi rendus dans toutes les provinces du pays et même dans les différentes missions diplomatiques de la RDC à l’étranger, à travers des cérémonies de recueillement.
À Kinshasa qui a abrité la première commémoration en 2023, il est prévu une cérémonie particulière pour permettre aux institutions nationales et à la population d’honorer les victimes, «acte qui symbolise le respect et la reconnaissance de la nation».
Cette commémoration du Génocost rappelle à l’opinion nationale et internationale que pendant près de trois décennies, la République Démocratique du Congo a été le théâtre des conflits armés orchestrés par certains États et puissances internationales, plus particulièrement dans sa partie orientale dans le but d’affaiblir l’autorité de l’État et de promouvoir l’exploitation illégale des ressources naturelles par un blanchiment des minerais de sang via des plateformes de contrebandes.