La République Démocratique du Congo a célébré ce vendredi 2 août 2024 la deuxième édition de la journée nationale du génocide congolais pour des gains économiques «Génocost», à cet effet, Carbone Beni, activiste pro-démocratie exhorte le gouvernement congolais de préserver les acquis de cette commémoration pour ne pas se limiter aux fastes symboliques des dépôts des gerbes de fleurs.
Dans une déclaration datée de ce 02 août dont une copie est parvenue à POLITICO.CD, cet activiste déplore l’inaction du gouvernement à résoudre et à surmonter cette situation. Il fustige également le mutisme du gouvernement devant les responsables directs et indirects de cette nouvelle agression Rwando-Ougandaise qui reste sont connus.
À l’en croire, les «escarmouches » qui se multiplient causant au quotidien des déplacés, des viols, des massacres et des pillages systématiques des nos richesses sans qu’aucune action politique d’envergure ne soit entreprise constituent pour nous une lâcheté et s’apparente à une complicité tacite.
« Cette commémoration ne devrait pas se limiter aux fastes symboliques des dépôts des gerbes de fleurs et aux rhétoriques souverainistes creuses sans perspectives d’actions politiques, citoyennes et diplomatiques proportionnelles aux énormes dommages subi par la nation congolaise des décennies durant. Le cas le plus récent date d’à peine deux semaines avec les massacres odieux et lâches d’une centaine des congolais par les ADF. », a-t-il déclaré.
Selon lui, ce devoir de mémoire est une obligation citoyenne et surtout patriotique de rappeler à l’humanité entière, cette commémoration présente ainsi que pour les générations futures.
Aussi, cet activiste fustige également les regards indifférents et parfois complices de la communauté internationale et l’hypocrisie de certains pays africains. Il déplore également l’absence d’un leadership politique à l’interne, capable de résorber la crise ainsi que la trahison et la complicité constantes de certains compatriotes.
« le GENOCIDE CONGOLAIS, doit par essence, être un moment d’invocation et de la consolidation de la fibre patriotique et non d’assouvir les appétits voraces d’une classe politique complètement hors sol qui peine à trouver, a minima, un compromis qui conférerait à cette date symbolique une dimension qui irait au-delà des frontières nationales d’une part et qui cimenterait, si besoin en était, la cohésion nationale face au danger qui guette la République et dont la balkanisation semble en être l’aboutissement», a-t-il poursuivi.
Aux autorités publiques, Carbone Beni a fait savoir qu’elles doivent se rappeler que les responsabilités qui sont les leurs ne sont nullement des privilèges mais des charges.
Pour lui, elles seront comptables devant le tribunal de l’histoire et la sentence sera sévère.
À la communauté internationale, il a laissé entendre qu’en matière de paix et de justice, il n’y a pas une hiérarchisation de race ni de peuple.
«Dieu n’a créé qu’une seule race, c’est la race humaine ! Tôt ou tard, le peuple congolais finira un jour par se prendre en charge et savoir se choisir ses alliés tenant compte de ses intérêts. Le sang congolais n’est pas le carburant des puissances étrangères ni du capitalisme dégradant», a-t-il déclaré.
Carbone Beni dit avoir senti bouillonner et raisonner un vent nouveau d’une génération des patriotiques décidés de changer la trajectoire macabre dans laquelle se trouve la RDC.
«Je sais et je sens au fond de moi-même que tôt ou tard mon peuple se débarrassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux, et pour reprendre sa dignité sous un soleil pur. Message de Patrice Emery Lumumba, le plus grand prophète politique de notre ère», a-t-il conclu.
Pour rappel, le président Félix Tshisekedi avait lancé pour la première mercredi 2 août 2023 à Kinshasa, la commémoration du génocide congolais et ce, conformément aux dispositions de la Loi n°22/065 du 26 décembre 2022 fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité,
Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait voulu ainsi rendre hommage à tous les Congolais tués injustement pour des gains économiques et de faire appel à la mobilisation générale contre l’agression de la République Démocratique du Congo par des puissances étrangères.
C’est depuis dix ans que la commémoration du GenoCost, également connu comme le « Genocide des Congolais » a été initiée par la plateforme CAYP dans le but de lutter contre le silence, la minimisation, le déni de justice et l’oubli concernant les crimes graves commis en RDC. Cette tragédie a entraîné plusieurs millions de victimes.