Une tête d’érosion menace, depuis quelques mois, de couper en deux la route nationale n°01 (RN1) au niveau du village Bondo, situé à plus au moins 100 km de la ville de Tshikapa, dans le secteur de bapendé, territoire de Tshikapa, province du Kasaï.
Selon des sources locales, ce ravin se situe sur une montagne et une courbure non loin de la rivière Luange, limite naturelle des provinces du Kasaï et Kwilu. Cette érosion ne se trouve qu’à trois mètres de cette chaussée d’importance capitale. La coupure de cette route va entraîner la suspension du trafic entre les provinces du Kasaï, Kwilu, Kwango et Kinshasa.
Le gouverneur de la province du Kasaï, Crispin Mukendi Bukasa, qui a visité ce lieu jeudi 01 août dernier, plaide pour une intervention urgente du gouvernement central.
« Cette érosion est, pratiquement si on peut le dire, si on peut aller plus à trois mètres, mais c’est pratiquement à deux mètres de la route, comment dire que la route n’est pas menacée, non, la route est gravement menacée. Vous savez avec les vibrations des véhicules qui passent tout le temps, ça risquerait que ça puisse emporter aussi une partie de la route. le gouvernement central doit nécessairement nous venir en aide en urgence pour combattre ce malheur qui est déjà à la porte », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que ce ravin s’est fait avec la grande pluie du 2 mai dernier.
Crispin Mukendi a souligné que l’endroit où se trouve ce ravin n’est pas fréquenté par les hommes. Il justifie sa présence dans ce coin de la province du Kasaï. « Nous sommes venus aujourd’hui, pour nous acquérir de la situation et dans un futur proche, nous allons appelé l’Office des routes qui doit faire le constat. La BTC, l’organe de contrôle était venue voir cet état de la route, car la route nationale Tshikapa-kikwit-kinshansa est gravement menacée », a-t-il renchéri.
Le gouverneur s’était déjà rendu jeudi 01 août dernier au village Bondo pour s’imprégner de la montée en vitesse du grand ravin qui menace la route nationale et sa visite est un ouf de soulagement pour la population locale qui espère le début des travaux dans un bref délai pour lutter contre cette érosion.
Pierre Kandayi