La crise qui secoue depuis des semaines le parti présidentiel Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) semble loin d’être résolue. Face à cette situation, le président de la République, Félix Tshisekedi a tenu à rassurer et à appeler au calme.
Lors d’une interview accordée à la radio Top Congo, le chef de l’État s’est montré rassurant. « Je vous promets, ça va s’arranger. Je ne suis pas du tout inquiet. Ce sont des choses qui arrivent », a-t-il déclaré.
Dans la même veine, Tshisekedi a qualifié cette crise interne de « vitalité démocratique», une expression chère à son mentor historique, feu Etienne Tshisekedi, le fondateur de l’UDPS.
Le torchon brûle en effet au sein du parti au pouvoir. Le secrétaire général Augustin Kabuya, mis en place après le départ de Jean-Marc Kabund, fait l’objet de vives critiques de la part de plusieurs cadres et militants de l’UDPS. Une trentaine de secrétaires nationaux ont même signé une déclaration pour lui retirer leur confiance, l’accusant notamment de mauvaise gestion et de clientélisme politique.
Face à cette fronde, Kabuya a demandé pardon au président Tshisekedi, tout en dénonçant des « ennemis », qui chercheraient à s’infiltrer dans la «famille politique» du chef de l’État. Mais ses justifications n’ont pas convaincu ses opposants au sein du parti, qui réclament la tenue d’un congrès pour statuer sur les problèmes du parti.
Malgré cette crise qui éclabousse l’UDPS, Félix Tshisekedi dit rester «serein» et a promis que « les choses vont rentrer dans l’ordre ». Il a toutefois déploré l’utilisation des réseaux sociaux, préférant les discussions entre quatre yeux de l’époque de la lutte de son parti contre le régime de Joseph Kabila.
« La seule chose que je déplore, c’est ce que j’ai dit tout à l’heure, c’est l’usage des réseaux sociaux. À l’époque, quand nous nous battions comme ça, on le faisait dans des salles entre quatre yeux ou sur le net, mais entre nous, sur nos sites. Comment on appelait ça encore ? Les sites de discussion qu’on avait à l’époque quand on n’avait pas encore ces réseaux sociaux. C’était bien, ça se passait. C’était chaud, bien sûr, bouillant, mais démocratique. Et ça terminait toujours par s’arranger », a fait remarquer Félix Tshisekedi.
Face à cette situation délicate, Tshisekedi a appelé à l’unité et à l’apaisement. Un appel à la sérénité alors que l’UDPS semble au bord de l’implosion.