La mesurette de 5 kg et demi de maïs se négocie actuellement entre 20 000 et 23 000 francs congolais, alors qu’il y a une semaine elle se vendait à 13 000 francs congolais, dans la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.
Les avis sont divergents quant à cette hausse de 50% du prix de maïs. Les vendeuses de ce produit évoquent entre autres les difficultés d’acheminent de cette marchandise vers la capitale de la province, ainsi que la multiplication des taxes et barrières dans les différentes routes de désertes agricoles.
Sur le marché, les camions de maïs en provenance de différents centres de production ne sont pas nombreux. Constant de notre correspondant dans la région. « Le prix de la mesurette a augmenté à partir des centres de production. Il faut ajouter les frais de transport et de séjour. Voilà pourquoi on vend à 20 000 voire 23 000 FC », explique Rose Mbuyi, une vendeuse cette céréale.
D’autres vendeuses de maïs estiment que cette hausse est due à l’inflation sur le marché de change. « Par rapport au taux du dollar, je trouve que le prix est normal, parce que ces gens-là ont besoin de l’argent pour aller acheter d’autres marchandises », pense Monique Tshiala, alors que Thérèse Ntumba, enseignante, fustige l’impossibilité de résister jusqu’à la fin du mois, elle qui gagne 280 000 Francs congolais, soit 100 dollars américains environ. « Je peux acheter combien de mesurette pour arriver à la fin du mois ? », a-t-elle déploré.
« Les raisons de changement climatique »
Contacté par POLITICO.CD, le directeur provincial de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) au Kasaï a plutôt évoqué les effets du changement climatique : « La saison culturale A n’était pas très bonne, il y a eu trop de pertes, trop de ratés. La quantité disponible n’est pas à mesure de couvrir les besoins de notre population. La demande étant forte, ça impacte sur le prix de vente ».
En marge de cette hausse, l’on constate que les produits de manufacture abondent sur le marché. Du coup, leurs différents prix ont baissé sur le marché.
Le ministre provincial ayant en ses attributions l’agriculture, Jacob Pembelongo Bomilongo a effectué une descente sur terrain, vendredi, dans tous les points de vente sur la ville de Tshikapa, après avoir réuni dans son bureau du travail, les partenaires techniques opérant dans le secteur agricol. Il promet soumettre la question au conseil provincial des ministres pour qu’une solution soit trouvée, en but de soulager le panier de la ménagère.