Après que des agents de santé ont été tués alors qu’ils s’occupaient des déplacés dans la ville de Goma en RDC, l’organisation mondiale de santé a élevé le ton, en marge de la journée de l’aide humanitaire, pour insister sur un terme aux attaques contre les soins de santé.
En ce journée humanitaire, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a laissé entendre qu’à Goma dans le Nord-Kivu, des agents de santé ont été tués alors qu’ils s’occupaient des déplacés. À mesure que la violence s’intensifie, poursuit l’OMS, les déplacements massifs, les maladies et les traumatismes s’aggravent.
D’où, l’accès humanitaire est sévèrement limité. Cela, déclare l’OMS, doit «cesser maintenant».
Par la même occasion, elle a confirmé 9 attaques cette année —3 morts et 5 blessés — et un nombre encore plus important n’a probablement pas été signalé.
Pour mettre un terme sur les attaques contre les soins de santé enregistrées dans les zones à conflits, l’OMS a engagé une initiative qui vise à prévenir, protéger et fournir.
Selon l’OMS, les soins de santé sont menacés. Rien qu’en 2022, plus de 1 000 attaques confirmées contre les soins de santé ont eu lieu dans des pays en situation d’urgence et des environnements fragiles. Ces attaques privent les populations de soins dont elles ont un besoin urgent, mettent en danger les prestataires de soins de santé et fragilisent les systèmes de santé.
Cette initiative de l’OMS contre les attaques contre les soins de santé, en effet, vise à garantir que les professionnels de santé du monde entier soient en mesure de fournir des soins de santé dans un environnement sûr et protégé, sans être perturbés par des actes de violence.
Elle repose sur trois piliers principaux : la collecte systématique de preuves d’attaques, le plaidoyer pour la fin de ces attaques et la promotion de bonnes pratiques pour protéger les soins de santé contre les attaques.
L’OMS définit une attaque contre les soins de santé comme tout acte de violence verbale ou physique, toute obstruction ou menace de violence qui entrave la disponibilité, l’accès et la prestation de services de santé curatifs et/ou préventifs dans les situations d’urgence. Les types d’attaques varient selon les contextes et peuvent aller de la violence avec des armes lourdes aux menaces psychosociales et à l’intimidation.
«Preuves d’attaques
Lancé en décembre 2017, le SSA est le principal mécanisme de collecte de données de base sur les attaques contre les soins de santé dans les pays. Sa méthodologie permet de vérifier les incidents d’attaques et fournit des preuves basées sur un niveau de certitude pour chaque incident. Les informations qui en résultent sont accessibles au public via notre», a évoqué l’OMS.