L’insécurité continue à battre son plein dans la majeure partie de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Des hommes armés inquiètent depuis belle lurette la journée comme la nuit la population civile. Plusieurs civils ont déjà été tués et des capitaux perdus. Cette situation se poursuit en dépit de l’opération « Safisha Muji », lancée avec pompe par l’autorité urbaine pour faire face à ce phénomène devenu criant.
En effet, la nuit de mardi à ce mercredi 28 août, a été cauchemardesque pour les habitants de la commune Karisimbi. Outre des maisons visitées par ces hors-la-loi toute la nuit, à Ndosho et Katoyi, un cas d’assassinat a été enregistré à Mugunga où un jeune homme a été tué. Les bandits ont pris le large, selon nos sources après la commission du forfait.
« Au-delà de cet assassinat, il y a eu cambriolage systématique de plusieurs maisons à Katoyi, Et Ndosho. L’opération a duré 4 heures de temps. Pourquoi ceux-là qui sont censés nous sécuriser ne sont pas entrain de nous prendre en compte nos revendications ? » s’est interrogé Claude Rugo président du conseil communal de la jeunesse de Karisimbi.
Celui-ci propose le renforcement des patrouilles dans la ville pour empêcher la commission de ces cas de banditisme. Un habitant redoute que la circulation des armes par militaires soient à la base de cette situation.
«Nous proposons que les militaires ne circulent plus avec les armes dans nos quartiers car ce sont eux qui sont à la base de la criminalité. Nous avons déjà perdu plusieurs personnes tuées par balle», a-t-il fait savoir.
Dans ce même registre, le conseil de la jeunesse de Karisimbi exige l’organisation d’un bouclage systématique autour du camp Katindo pour chercher des infiltrés qui animent l’insécurité dans cette zone.
« Il y a déjà l’infiltration de plusieurs bandits w raison pour laquelle, ce camp doit être bouclé. On se demande aussi où seraient les policiers allaient renforcer ceux de Goma pour les patrouilles. Les autorités doivent songer l’activation de toutes les batteries pour imposer la paix surtout que la sécurité et la paix ne sont pas un cadeau aux citoyens mais c’est un droit», a fait savoir Claude Rugo.
Plusieurs cas d’insécurités ont été répertoriés la semaine dernière. En dépit de quelques efforts des autorités, ce phénomène est loin de disparaitre dans cette ville où d’aucuns estiment que la vie coûte « 24 heures ».
Azarias Mokonzi