Le Front Commun pour le Congo (FCC) a exprimé, ce jeudi 29 août, son indignation profonde face à la dégradation continue de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué rendu public, le FCC s’est insurgé contre les violations répétées des droits humains, particulièrement dans les provinces sous administration militaire du Nord-Kivu et de l’Ituri, ainsi que dans les provinces du Maï-Ndombe, et dans la ville de Kinshasa et ses environs.
Le FCC a fermement condamné les récentes tueries de masse survenues à Kilwa, dans le Haut-Katanga, et à Kolwezi, dans le Lualaba. Ces actes, qu’il attribue à une branche des Forces de Défense et de Sécurité sous le contrôle direct de la Présidence de la République, ont été qualifiés de crimes contre l’humanité. La famille politique de l’ancien président de la République Joseph Kabila exige la tenue d’une enquête indépendante pour identifier les responsables et organiser un procès public et équitable afin de sanctionner les auteurs de ces crimes.
Il dénonce également le silence du gouvernement face à ces atrocités, qu’il considère comme un aveu de culpabilité. Le FCC rappelle avoir déjà dénoncé, en avril dernier, les menaces, intimidations, et autres exactions dont sont victimes ses membres ainsi que d’autres compatriotes. Ces abus, selon le FCC, se sont intensifiés, ciblant non seulement les membres du FCC, mais également les voix dissidentes au sein de la société civile et de l’opposition.
Parmi les incidents récents, la plateforme de l’opposition cite l’attaque contre la résidence de l’ancien Président Joseph Kabila et le saccage de la Basilique Sainte-Marie de Lubumbashi, où plusieurs dizaines de fidèles ont été blessés. Le communiqué évoque également l’enlèvement et la détention illégale de plusieurs personnalités politiques, dont l’activiste des droits humains Gloria Senga, et le président du Parti Lumumbiste Progressiste, Franck Diongo.
La coalition de l’opposition politique de Joseph Kabila a lancé un avertissement au gouvernement sur la gravité de ces actions qui, au-delà de leur illégalité, menacent la paix et la stabilité en RDC et dans toute la sous-région. Le FCC appelle la communauté internationale, notamment les membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, à prendre leurs responsabilités face à cette situation.
En définitive, le FCC a réaffirmé sa détermination à résister à ce qu’il décrit comme une dérive dictatoriale du pouvoir en place. Le parti souligne que l’activation de l’article 64 de la Constitution, qui prévoit le devoir de tout citoyen de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou exerce une dictature, devient de plus en plus une nécessité.
Ce communiqué du FCC intervient dans un contexte de crise sécuritaire exacerbée en RDC, où les violences, particulièrement dans les régions de l’Est, continuent de faire des victimes parmi la population civile.
Gilbert NM