Après son rapport, jeudi 29 août dernier, le premier sommet des présidents de jeunesse africaine sur la paix la sécurité et le développement s’est tenu ce samedi 31 août 2024 dans la salle de congrès du Centre financier de Kinshasa.
Organisée par le Conseil national de la jeunesse (CNJ) sous tutelle du ministère de la jeunesse et éveil patriotique, cette activité s’est déroulée sous le thème : «Implication de la jeunesse africaine à la recherche de la paix, la sécurité et le développement».
Près de 32 présents des conseils nationaux des pays africains ont répondu présent à ce sommet.
Dans son mot de circonstance, William Mukambila, président du CNJ/RDC, a invité la jeunesse africaine en général et congolaise en particulier à la solidarité, l’unité mais surtout au patriotisme pour le développement du continent.
«Il est plus que temps de pouvoir prendre le destin en main, non seulement de la RDC mais également de toute l’Afrique. Jusqu’à quand la jeunesse sera méprisée, jusqu’à quand la jeunesse sera négligée. J’ose croire qu’il est temps que nous puissions nous révolter. Car la jeunesse est non seulement l’avenir mais aussi le présent, si nous ne conjuguons pas la jeunesse au présent, le futur sera sombre pour chacun de nous. C’est pourquoi chers jeunes, je vous invite à l’unité et à la solidarité africaine, surtout au patriotisme enfin que plus jamais la jeunesse ne soit feneantiseée», a-t-il déclaré.
Après le discours du Conseil national de la jeunesse, il s’en est suivi les travaux en panel qui se sont déroulés sous le thème: «défis sécuritaire en Afrique», avec la participation du professeur Jacques Ndjoli, de l’ancien ministre des affaires étrangères et diplomate sénégalais Dr Cheikh Tidiane Gadio, le vice président de l’Union panafricaine de la jeunesse Ba Bocar, et
Elliot Banica Stéphanie, présidente de la jeunesse libérianne.
Dans son intervention, le vice président de l’Union panafricaine de la jeunesse, Ba Bocar a appelé les chefs d’états africains à revoir leur politique sur les jeunes afin de leur donner plus de possibilités à participer au développement du continent.
«L’Afrique peut bouleverser l’ordre mondial mais cela dépend de la politique de nos Chefs-d’Etats africains. Il est temps que les Chefs d’Etats tendent la main à la jeunesse africaine. Nous voulons juste construire, participer, contribuer au développement de l’Afrique. Il honteux aujourd’hui quand nous parlons de la sécurité ce sont des jeunes, mais les plus grands responsables ce sont nos chefs d’états, ils nassocient pas les jeunes à temps, ils ne donnent pas aux jeunes les postes de responsabilités, ils ne donnent pas aux jeunes l’opportunité de lutter contre le chômage, la famine. Il est temps de mettre à jour cette politique, ce sont les politiques qui doivent orienter, réglementer la situation économique. Parce que lorsqu’on parle de sécurité sans l’économie c’est une bombe», a-t-il déclaré.
Dans la foulée, plusieurs jeunes présents dans la salle se sont indignés de l’absence des membres du gouvernement à cette rencontre continentale. Ce mécontentement s’est manifesté lorsque le directeur de cabinet de la ministre de la jeunesse et éveil patriotique a voulu prendre la parole. L’auditoire n’a pas voulu l’écouter jusqu’à ce qu’il a quitté la salle sans prononcer son discours.
Bernard MPOYI