Tensions, cris de révolte, alerte générale… C’est en effet l’ambiance qui a vécu l’après-midi du samedi 07 septembre 2024 à la prison centrale de Bunia, dans la province de l’Ituri. Des détenus, visibles sur les toits du mur de la prison, ont poussé des cris de colère pendant plusieurs heures, excitant l’attention de tout le monde.
Des premières informations parvenues à POLITICO.CD ont fait état d’une tentative d’évasion massive des prisonniers, faisant un acte similaire à Makala, la semaine dernière. « nous sommes fatigués ici », lançaient certains prisonniers, visibles sur les fils barbelés qui entourent la prison.
Alertée, la situation a été maîtrisée par les forces de l’ordre. D’apres le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, le commandant des opérations et Gouverneur Militaire Ltn-Gen Luboya N’kashama a instruit la police, les éléments de la 32e région militaire, ceux de la police militaire et de toutes autres unités pour empêcher cette tentative d’évasion due à la « pure manipulation ».
« Nous disons à tous les prisonniers qu’ils n’ont rien à envier parce qu’ils sont dans les meilleures conditions ici comme nulle part ailleurs. Ils doivent éviter toutes formes de manipulations », a lancé Jules Ngongo, peu avant, de mettre en garde toutes les personnes qui tenteraient de manipuler les prisonniers dans l’objectif, a-t-il confié, de créer le chaos dans l’Ituri, sous état de siège.
« Nous mettons en garde ceux-là qui pensent déstabiliser la province par n’importe quel moyen, ils vont tomber dans les filets de la PNC et des FARDC, ils seront neutralisés avant qu’ils ne puissent tenter de s’évader », a-t-il ajouté.
Makala a vécu le chaos, la nuit du dimanche au lundi 02 septembre 2024. Des prisonniers ont péri dans une tentative d’évasion massive. Le gouvernement congolais a dressé un bilan provisoire faisant état de 129 morts et plusieurs blessés sans compter quelques cas de viols. Des voix se lèvent pour condamner ces actes.
Serge SINDANI