L’activiste pro-démocratie, Carbone Beni a peint, ce mardi 10 septembre, un tableau sombre de la gouvernance du pays sur plan sécuritaire au regard de la dégradation du cadre de vie humaine en République démocratique du Congo. Dans son appel patriotique sur la reconnexion et le réengagement pour la patrie, Carbone Beni a laissé entendre que la RDC va «très mal!»
Il l’illustre par le «carnage» de la prison centrale de Makala et l’inhumation de plus de deux cents morts dans l’Est du pays.
D’après lui, en effet, le pays est sur la mauvaise direction et l’inconscience collective préparent progressivement l’oraison funèbre de la RDC.
«L’esprit de mort humainement entretenu, qui plane sur le territoire national congolais, dont les fabricants sont loin de nos frontières, mais avec un concierge imposé dans l’espace des grands lacs, conforté par des complices internes ne cesse de fragiliser l’âme de notre nation (…) Le carnage de la prison centrale de Makala brassé par l’inhumation de plus deux cents morts dans l’Est de la République est une goutte qui vient de faire déborder le vase», a-t-il indiqué tout en déclarant que : «nous sommes sur la mauvaise direction et notre folie ou inconscience collective prépare progressivement l’oraison funèbre de notre Nation. Ce qui nous arrive n’est pas nouveau sur la terre, car dit-on qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, mais il est néanmoins inacceptable».
Selon Carbone Beni, ce profond «marasme» administratif dans lequel se trouve le pays doit impéramtivement être anéanti par une riposte citoyenne et patriotique.
«Il n’est plus question de rester passif et spectateur face à ce mal qui ronge gravement l’armature de notre République, et qui prépare la disparition futur de notre nation. Citoyennes et citoyens, chers jeunes, je sais que vous vous posez beaucoup de questions sur mon engagement citoyen et ma prise de position face à cette avalanche des catastrophes administratives et naturelles en RDC. Je me trouve à ce jour dans une intersection entre dire que tout va bien en RDC et museler ma conscience dans un silence coupable», a-t-il fait remarquer.
Pour lui, la meilleure position est celle de dire que la RDC est «malade alors très malade. Or, s’adapter à une société malade n’est pas un signe de bonne santé mentale».
De ce fait, cet activiste pro-démocratie estime que la gouvernance congolaise est devenue une «croque-mort» puisque, avance-t-il, «les cadavres sont ramassés dans les camps des réfugiés, dans les maternités de nos hôpitaux en manque d’électricité et des médicaments, dans les rues de nos villes, et finalement dans nos centres carcéraux dont le cas récent de la prison de Makala exhibe l’état décadent de notre société».
Face au danger qui guette le pays sur le plan sécuritaire avec ses multiples facettes, Carbone Beni dit s’engager à travers un pacte avec la nation, en vue d’insuffler une énergie nouvelle du changement.
Pour ce faire, il se lance dans une forme de consultations populaires qui, à l’en croire, ne consisteront pas nécessairement à inviter la population, mais plutôt à se faire inviter aussi auprès de la population, afin que sa disponibilité et sa volonté de venir auprès de tout un chacun soient un réel signe de la Renaissance congolaise.
«Je viendrai chez vous, chers compatriotes; acteurs politiques, acteurs de la société civile, personnalités religieuses, artistes musiciens, comédiens et compagnies, chers jeunes de différents horizons. Je viendrai. Dès nos échanges jaillira certainement la lumière, et celle-ci éclairera nos actions! L’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité; seule la lumière le peut. La haine ne peut pas chasser la haine; seul l’amour le peut», a-t-il conclu.
Christian Okende