De passage au media français, France 24, le Ministre congolais de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a fait le point sur la question de la tentative d’évasion survenue la nuit du 1er au 2 septembre 2024 à la prison centrale de Makala. Alors que le bilan provisoire annoncé par le gouvernement donnait 129 morts dont 24 par balles, le Ministre Muyaya a déclaré que ce bilan a été alourdi à 131 décès.
Cette révision à la hausse du bilan pour ce drame est dû au décès de deux autres prisonniers dans la foulée de ces évènements malheureux. Concernant les raisons qui sous-tendent ce nombre important de décès en un temps record dans le Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), le porte-parole du gouvernement a réitéré la position du gouvernement, qui a indiqué que ces prisonniers ont perdu la vie, outre les 24 par balles, suite à l’étouffement et aux bousculades.
Cependant, les enquêtes annoncées par les autorités sont déjà en cours, mais le Ministre a annoncé que les ONGs seront impliquées pour qu’enfin les responsabilités soient établies. « Les ONG notamment le BCNUDH seront impliquées dans l’enquête en cours parce que nous voulons tous connaître la vérité. Le président de la République a demandé à ceux qui s’occupent de l’enquête de pouvoir faire rapport dans les sept jours qui suivent. Il a également dit que les sanctions sévères seront prises » a-t-il dit dans son interview.
Lors de la 12e réunion du Conseil des Ministres, la Première ministre Suminwa a condamné ce drame. Elle a également rendu publiques quelques points de l’évolution de la situation à savoir :
- Le rétablissement de l’eau et de l’électricité au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa;
- La vie reprend, peu à peu, les pensionnaires sont servis en nourriture, le calme est revenu;
- L’assainissement du milieu carcéral est en cours;
- L’identification des pensionnaires se poursuit;
- L’organisation au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa des audiences en flagrance contre les auteurs présumés des viols à l’égard des femmes;
- La prise en charge par le Gouvernement des femmes violées;
- Sept (07) de onze (11) pavillons que compte le Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa ont été vandalisés à l’exception des pavillons 1,2, 8 et 10; et
- La mise en place d’une Commission interservices chargée d’enquêter sur ces événements, les organismes non gouvernementaux des droits de l’homme y seront associés.
F.Joseph