Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a prononcé, ce vendredi 13 septembre 2024, son verdict dans l’affaire retentissante du «coup d’État manqué» et de l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe. Un total de 37 prévenus ont été condamnés à la peine capitale pour association de malfaiteurs, attentat, et terrorisme.
Parmi les condamnés, il y a notamment Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, Tyler Christian Thomson, Zalman Pollum Benjamin et Nkele Mbuela Ruffin. L’expert militaire Jean-Jacques Wondo a également été reconnu coupable d’association de malfaiteurs et d’attentat, écopant lui aussi de la peine de mort.
En outre, plusieurs des prévenus ont été condamnés à 20 ans de servitude pénale pour détention illégale d’armes de guerre.
Par ailleurs, 13 personnes ont été acquittées, le tribunal ayant jugé que les accusations d’association de malfaiteurs, de terrorisme et de financement du terrorisme portées contre elles n’étaient pas prouvées.
Parmi ces acquittés figurent notamment Mata Maguy, propriétaire de l’hôtel «Chez Momo», son mari Ephraïm Mugangu, ainsi que plusieurs de leurs employés. Ont également été relaxés les chauffeurs et convoyeurs des bus ayant transporté les présumés assaillants, ainsi que Mbemba Ndona Mado, nettoyeuse au Palais de la Nation.
Le prévenu Tikimo, quant à lui, a bénéficié de circonstances atténuantes et a été déclaré non coupable.
Tout au long du procès, certains prévenus ont affirmé avoir été contraints de participer à cette entreprise criminelle. Toutefois, le tribunal a jugé que ces arguments ne tenaient pas, soulignant que plusieurs d’entre eux n’avaient pas cherché à se désolidariser du mouvement, même après l’éloignement de Christian Malanga. Des preuves visuelles ont d’ailleurs montré certains des condamnés armés, scandant des slogans tels que «Ingeta» et célébrant la victoire présumée du New Zaïre.
Gilbert NM