La ville cosmopolite de Kisangani, grouillante au cœur de la province de la Tshopo, replonge dans une terreur excessive. Des hommes armés s’emparent nuitamment les rues en électron libre. Les nuits sont mouvementées des coups de balles précipitant la paisible population dans une inquiétude générale.
Le phénomène « hold-up » se porte bien. Aucune nuit, alors aucune, ne se passe sans que l’on enregistre des cas ambiants les vols à main armée, braquage nocturne, des rapts, etc. Les communes Kabondo et Makiso, voir celle de Kisangani sont les plus touchées. Pour faire face à l’insécurité à Kabondo, les habitants ont décidé d’abandonner leurs motos sous la surveillance de la police à une station située sur la 16e avenue.
« Ils achètent un jeton d’identification au prix de 1500 FC et laissent leurs identités afin d’éviter toute confusion le matin lors de la récupération de leurs motos », a rapporté un habitant de Kabondo, à POLITICO.CD
Cette semaine, deux cas majeurs impliquant une rude épreuve de sécurité ont marqué le quotidien de la ville. En début de semaine, le Président du conseil communal de Makiso a été la cible des bandits armés qui ont emporté tous ses biens, même de moindre valeur. « Ils ont tout pris, mes habits, matelas,… même mes savons de toilette », a-t-il renseigné.
Un autre événement troublant a secoué le Quartier Plateau Boyoma, à Kisangani, la nuit du jeudi au vendredi 13 septembre 2024. Des hommes porteurs d’armes à feu ont fait la loi pendant plusieurs heures, avant que les éléments de la police n’interviennent. Des coups de feu ont déchiré le ciel. « C’était vers 2h du matin, je me suis réveillé en sursaut, alerté par des bruits de crépitement de balles », a témoigné un habitant sur place.
Cette situation alarmante refait alors que la ville de Kisangani semblait respirer l’air de quiétude. Vers la fin de l’an 2023, des pratiques similaires ont été vécues. Des sources non encore officielles ont annoncé l’arrestation d’un réseau des bandits de grand chemin. La situation demeure cependant chaotique.
Serge SINDANI