Le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde a solennellement ouvert la session ordinaire de septembre, marquant ainsi le début de la quatrième législature de la troisième république.
Cette session, principalement axée sur le budget, revêt d’une importance particulière suite à des défis sécuritaires, économiques et politiques pour le pays.
Dans son discours inaugural, le président du Sénat a saisi l’occasion pour rappeler l’importance du parlement comme pilier de la démocratie, coïncidant avec la célébration de la Journée internationale de la démocratie le 15 septembre.
Sama Lukonde a exhorté les élus à défendre des valeurs fondamentales telles que la justice, la tolérance et le pluralisme, tout en insistant sur l’urgence de redéfinir une politique parlementaire alignée avec la vision du président Félix-Antoine Tshisekedi.
La situation sécuritaire en RDC, notamment dans l’Est, a été un des points majeurs du discours de Sama Lukonde. Il a dénoncé l’implication de certaines multinationales et de pays voisins qui prêtent mains fortes aux groupes armés. Dans la même veine, il appelle ainsi la communauté internationale à des actions concrètes pour enrayer cette ingérence.
« Nous exigeons des sanctions appropriées à l’encontre des responsables des crimes d’agression, de guerre, contre l’humanité et de génocide commis en RDC », a-t-il déclaré avec fermeté.
Le speaker de la Chambre Haute du parlement a également félicité le chef de l’État pour les efforts déployés afin de renforcer les capacités des forces armées congolaises. Selon lui, ces actions sont cruciales pour contrer l’occupation et l’insécurité dans les provinces touchées par les conflits armés.
Sur le plan politique, Sama Lukonde a déploré l’annulation des élections dans certaines circonscriptions électorales telles que Masimanimba (Kwilu), Yakoma (Nord Ubangi) et Kwamouth (Maindombe). L’absence de représentants dans ces régions affecte non seulement le fonctionnement de la Chambre haute, mais également celui des assemblées provinciales et exécutifs provinciaux. Ces retards dans les scrutins compromettent, selon lui, le renforcement de la démocratie congolaise.
Sur le plan économique, le président du Sénat a appelé à une meilleure mobilisation des ressources internes, à la lutte contre l’incivisme fiscal et à la stabilisation du Franc congolais. Il a souligné la nécessité de promouvoir les secteurs productifs pour garantir une croissance durable.
Par ailleurs, il a dénoncé la situation actuelle du Parlement, qui siège encore au Palais du Peuple à titre provisoire depuis trois décennies. « Il est temps que le Parlement de la RDC soit doté d’un siège à la hauteur de sa dignité », a-t-il affirmé, appelant les autorités à prendre des mesures pour concrétiser ce projet.
Ézéchiel TM