Lors de la réunion de la Troïka politique de ce mardi 17 septembre, sous la conduite du ministre des finances Doudou Fwamba, en présence du ministre de budget, la vice ministre des finances et du vice gouverneur de la banque centrale du Congo, le coordonnateur du comité technique de suivi et évaluation des réformes a réaffirmé l’engagement du ministère des Finances a privilégier l’investissement pour créer des richesses qui vont à leurs contribuer à la gestion durable de la situation de l’inflation et de maîtrise de taux de change.
Affirmant qu’il faut investir dans les secteurs productifs, Félicien Mulenda a déclaré que cette orientation de l’argentier national figure dans le lot des solutions structurelles de longue durée qui peuvent encrer la stabilité et ainsi aller au delà du simple conjoncturel pour lutter contre la dépréciation de la monnaie nationale et ses fâcheuses conséquences socio-économique, rapporte la cellule de communication de ministre des finances.
D’après la même source au cours de cette réunion, la Troïka politique a constaté que la stabilité est en train de se consolider et que la République démocratique du Congo est à la cinquième semaine consécutive que l’inflation est en décélération. Ce qui a poussé le Ministre des Finances à estimer qu’il faille aller au-delà du conjoncturel pour penser au structurel.
«Aujourd’hui, le ministre a estimé qu’au-delà du conjoncturel qu’on lutte en même temps pour stabiliser le cadre, le taux d’inflation, le taux de change, il faut aller au-delà et penser au structurel. C’est-à-dire trouver des solutions structurelles de longue durée qui peuvent encrer la stabilité. Ces solutions longues tiennent de la diversification de l’économie. Il faut augmenter l’offre, la production nationale pour qu’il y ait un impact sur la stabilité de la monnaie. Pour ça, il faut investir : dans l’agriculture, les transports, le développement rural. Il faut investir dans les secteurs productifs», a dit Mulenda.
À en croire Félicien Mulenda les récentes négociations entamées entre le Gouvernement Congolais et le Fonds monétaire international (FMI) ont été également abordées.
« On vient de passer en revue l’aide-mémoire de cette mission qui a noté les progrès réalisés sur le plan de la gestion des finances publiques et même sur le plan de notre richesse intérieure. La dernière mission a constaté que le taux de croissance, qui était pourtant estimé à 4,7%, est évalué, à ce jour, à 6% sur la base des réalisations à fin juin. D’ici la fin de l’année, on peut s’attendre à un taux de croissance beaucoup plus important que ce qui a été estimé au départ. Cela veut tout simplement dire qu’il y a un dynamisme qui s’est mis en place au pays», s’est-il réjouit.
Qui plus est, la République démocratique du Congo compte mobiliser 2.5 milliards de dollars américains dans les programmes en négociation avec le FMI, a révélé le Coordonnateur du CTR à l’issue de cette réunion.
« Nous travaillons avec le FMI. Nous estimons mobiliser jusqu’à 2,5 milliards de dollars dont 1,5 milliard pour la Facilité élargie de crédit et 1 milliard pour la Facilité élargie de résilience et durabilité. Au-delà de ça, nous travaillons pour un appui budgétaire de la Banque mondiale de 1 milliard pour 2024-2026», a-t-il laissé entendre.
Cette situation, rappelle la cellule de communication, témoigne des efforts menés par les autorités pour, à la fois mobiliser les ressources, augmenter l’investissement, créer de la richesse.
Pierre Kabakila