Dans un contexte marqué par les violences dans l’Est de la République Démocratique du Congo, le Président du Sénat, Sama Lukonde a, lors de la 11ème réunion consultative de l’Association des Sénats, Choura et Conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe (ASSECAA) à Malabo, obtenu l’inscription des questions liées à la Paix et la Sécurité en RDC parmis les résolutions qui devraient découler de cette assemblée.
Dans son harangue, Sama Lukonde Kyenge a saisi cette opportunité pour attirer l’attention des dirigeants présents à ces assises sur la situation d’insécurité dans la partie Est qui menace indubitablement les écosystèmes dont la coopération sous-régionale ne profite pas à cause de ces hostilités persistantes.
« Parmi les points que nous avons en commun, il y a la question du développement, de l’environnement, et de la technologie en ce qui concerne l’intelligence artificielle. La RDC a affirmé qu’avant de parler de toutes ces questions-là, il est important de penser à la paix et à la sécurité. Pourtant, la RDC, dans sa partie orientale, est en proie à des violences causées par le M23 soutenu par le Rwanda ainsi que par les ADF/NALU, qui est un groupe terroriste », a-t-il indiqué.
Aussi, souligne-t-il, «pour nous, c’est le chapeau, d’abord la question de la paix et la sécurité. Ce à quoi nous sommes engagés. Nous souhaitions avoir le soutien des pays membres de l’ASSECAA pour que cela soit repris dans les résolutions qui devraient découler de cette assemblée. Cela a été pris en compte dans le cadre des questions de défense de paix et de sécurité ».
Démontrant l’apport non négligeable de la RDC dans les efforts de la planète dans la lutte contre le réchauffement climatique, Sama Lukonde a eu des mots justes pour appeler à un appui financier conséquent en faveur de la RDC.
« Sur les questions environnementales, nous nous présentons comme pays solution. Et partout où nous le pouvons, nous disons simplement que nous attendons les mesures d’accompagnement et de compensation. Parce que nous y contribuons. Et nos populations, qui préservent ces forêts au détriment de tous les intérêts qu’elles pouvaient avoir, parce qu’elles dépendent de ces forêts, doivent être compensées de manière à ce qu’elles puissent avoir des énergies alternatives, mais également le droit à l’éducation, à la santé, et des infrastructures de base, qui leur permettent d’avoir un bon développement économique », a-t-il poursuivi.
Débutée vendredi 26 septembre, cette réunion de deux a comme toile de fond «renforcer l’action parlementaire commune des pays du Sud pour faire face aux défis environnemental, technologique et de développement ». Elle est co-présidée par M. Mayara, président de l’ASSECAA et la présidente du Sénat équato-guinéen, Teresa Efua Asangono.
L’ASSECAA est une organisation parlementaire régionale qui œuvre pour la promotion du bicamérisme et le renforcement de la coopération dans les domaines économique, politique, social et culturel entre les régions africaine et arabe. Elle cherche également à promouvoir le dialogue, la coordination, et l’échange d’expertises et d’expériences entre les pays membres.
Silas MUNGINDA