Le président de la République, Félix Tshisekedi a écarté l’idée d’un dialogue national, une proposition avancée par certains membres de l’opposition, notamment Martin Fayulu. Il l’a fait savoir lors d’une rencontre avec la diaspora congolaise à Budapest le mardi 1er octobre.
« Le pays n’est pas en crise politique pour chercher à tenir encore des dialogues », a déclaré Tshisekedi. Il a souligné dans la foulée, qu’il ne voyait « ni la nécessité, ni l’urgence» d’une telle initiative. Le président a tenu à préciser que cette idée ne provenait ni de lui ni de sa famille politique.
Cependant, Tshisekedi n’a pas complètement fermé la porte au dialogue. Il s’est dit ouvert à des échanges avec la classe politique, affirmant que «tout compatriote Congolais a droit au débat, a droit au chapitre, a droit au dialogue avec même le Chef de l’État». Il a néanmoins posé des conditions, insistant sur le respect des lois et rejetant toute forme «d’intimidation ou de menace».
Cette déclaration intervient juste après que l’opposant Martin Fayulu multiplie les appels à un dialogue national. Fayulu, lui qui était l’un des challengers de Tshisekedi lors des dernières élections, plaide pour une réunion de tous les acteurs socio-politiques congolais, sous l’égide des chefs spirituels. Son objectif déclaré est de renforcer la cohésion nationale face à ce qu’il qualifie d’agression rwandaise dans l’Est du pays.
Lors d’un rassemblement à Kinshasa fin août, Fayulu avait insisté sur le fait que ce dialogue ne visait pas un partage du pouvoir, comme cela a souvent été le cas par le passé en RDC, mais plutôt à unir les Congolais pour « sauver leur pays »
Ézéchiel TM