Le projet de la révision constitutionnelle proposé par le président Félix Tshisekedi et l’UDPS pour doter à la République démocratique du Congo une nouvelle constitution est réprouvé par l’opposition congolaise. Moïse Katumbi, l’un des opposants à l’actuel régime, multiplie des réactions à ce sujet. Pour lui, Félix Tshisekedi durant ses six longues années, a ignoré les préoccupations et les priorités des congolais.
Dans une déclaration faite sur son compte X, l’opposant congolais accuse le président Félix Tshisekedi de faire des interprétations « erronées » de l’article 217 de la Constitution dont ce dernier fonde son argumentaire pour mener en mieux son projet. Car, à l’en croire, « la compréhension ne nécessite même pas une expertise en matière constitutionnelle ».
« Sa déclaration stupéfiante sur l’article 217 de notre Constitution, prétendument «concoctée à l’étranger par des étrangers», ne fait que révéler son ignorance des principes juridiques dont la compréhension ne nécessite même pas une expertise en matière constitutionnelle», a-t-il déclaré sur compte X.
La dernière sortie médiatique de Félix Tshisekedi lors de son adresse samedi 16 novembre dernier à la Place de la Poste de Lubumbashi a suscité des vives réactions dans l’environnement sociopolitique congolais sur cette question. Ajouter à cela, le prolongement d’une campagne déjà lancée par l’UDPS, parti présidentiel en faveur d’une nouvelle constitution.
«Décidément, Félix Tshisekedi ne reculera devant rien pour se maintenir au pouvoir au-delà de ce second mandat usurpé et assume avec grande fierté son statut de dictateur. Toujours pour parvenir à ses fins, Félix Tshisekedi n’hésite pas à profaner la mémoire de nos martyrs. Hier, il appelait ces héros à faire le sacrifice ultime de leur vie pour préserver la Loi Fondamentale. Aujourd’hui, il piétine leur sang pour assouvir sa soif du pouvoir », a-t-il ajouté.
La classe politique congolaise est divisée sur cette question. La position de Felix Tshisekedi inquiète les opposants et la société civile, qui craignent que cela ouvre la voie à une modification des dispositions sur la limitation des mandats présidentiels, permettant ainsi à Tshisekedi de briguer un nouveau mandat après 2028.
Silas MUNGINDA