Le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe a clos, ce mercredi 20 novembre 2024, l’instruction au fond dans le procès de l’opposant politique, Seth Kikuni, actuellement en détention préventive à la prison centrale de Makala.
Lors de son réquisitoire, l’officier du ministère public a demandé au Tribunal de retenir les charges d’incitation à désobéir aux lois et de propagation de faux bruits portées contre Seth Kikuni. Le ministère public a requis une peine de trois ans de servitude pénale principale pour chacune de ces infractions. Toutefois, étant donné qu’elles ont été commises dans le cadre d’un concours idéal, il a demandé au Tribunal de prononcer une seule peine correspondant à la plus forte, soit trois ans de prison.
En outre, le ministère public a sollicité la condamnation de Seth Kikuni à une amende de 950 000 francs congolais, assortie de 14 jours de contrainte par corps en cas de non-paiement dans le délai légal. Il a également réclamé le paiement des frais d’instance par l’accusé.
Accusation «ferme et des arguments tranchants»
« Monsieur le président, toutes ces infractions relèvent d’une intention unique. Vous condamnerez le prévenu à la peine maximale de trois ans de servitude pénale principale et à une amende de 950 000 francs congolais. Il devra également supporter les frais de cette instance », a affirmé l’officier du ministère public dans sa conclusion.
Du côté de la Défense, les avocats de Seth Kikuni ont plaidé en faveur de leur client, réfutant les accusations portées contre lui.
Après avoir entendu les deux parties, le Tribunal a pris l’affaire en délibéré et a promis de rendre son jugement d’ici le 30 novembre 2024.
Seth Kikuni est accusé d’avoir tenu des propos jugés incitatifs à désobéir aux lois et propagation de faux bruits lors d’un forum politique à Lubumbashi, le 27 août dernier. Ces déclarations auraient motivé son arrestation le 2 septembre 2024.
Gilbert NM