La condamnation de Seth Kikuni Masudi, candidat à la dernière présidentielle et président national du parti « Piste pour l’Émergence », continue de donner lieu à des vagues de réactions en République démocratique du Congo. Mercredi 27 novembre 2024, le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe a infligé à l’opposant une peine d’un an de prison. Une décision que son parti qualifie de « farce judiciaire ».
Dans un communiqué publié ce jeudi 28 Novembre 2024, Piste pour l’Émergence dénonce une tentative flagrante de « museler une voix critique » dans un contexte politique de plus en plus tendu. Selon ce parti, Seth Kikuni est innocent « en fait comme en droit », et cette condamnation relève d’une manœuvre orchestrée pour dissuader toute opposition au régime du Président Félix Tshisekedi.
Le procès, qui s’est tenu dans la prison centrale de Makala, a été qualifié de « parodie de justice » par Piste pour l’Émergence. Ce dernier souligne l’absence de preuves tangibles apportées par le ministère public et accuse l’Agence nationale de renseignements (ANR) d’être à la base ce cette situation.
« Les accusations portées contre Seth Kikuni sont fabriquées de toutes pièces », peut-on lire dans le communiqué. Selon Piste pour l’Émergence, l’Administrateur Général de l’ANR aurait donné des instructions au Procureur Général pour obtenir une condamnation exemplaire à l’encontre de leur leader.
Le parti exige la libération immédiate et inconditionnelle de Seth Kikuni, dénonçant un « arbitraire sans précédent » qui porte atteinte aux principes de l’État de droit et à la démocratie en RDC. Le parti appelle également les organisations nationales et internationales de défense des droits humains à se mobiliser.
La condamnation de Seth Kikuni intervient dans un climat politique tendu, où plusieurs opposants dénoncent des restrictions croissantes des libertés publiques.
Gilbert NM