L’eau est un casse-tête dans cette partie du NORD-KIVU, la population se contente de l’eau pluvieuse, pourtant interdite à la consommation suite à la fumée toxique qu’elle contient issue des volcans actifs au Nord de la Ville de Goma.
Dans cette partie, les habitants achètent l’eau potable transportée par les vélos, moyennant 500 frc un bidon de 20 l. Et dans la periode de la secheresse, ce prix est doublé. Les habitants dans ce territoire, sont dans un calavaire total par manque d’eau potable. Quand il pleut, il faut voir combien de fois la population se precipite pour mettre les recipients devant leurs habitations pour attendre l’eau de la pluie comme un diamant.
Sans oublier que l’épidemie d’Ebola, est présente dans le NORD-KIVU, et nombreux d’acteurs politques, et agents de riposte recommandent à la population de se laver les mains regulièrement pour eviter la contamination de celle-ci. Mais la contraste de la penurie d’eau reste un un paradoxe pour croire que cette population de NYIRAGONGO se lave les mains comme il faut, sachant que l’eau est prise comme un diamant dans cette contrée.
C’est comme nous dit cette habitante de NYIRAGONGO, : Pour avoir l’eau potable il faut faire 7 km pour avoir dans le Village de TURUNGA où il y a quelques bornes fontaines, aussi qui manquent de l’eau régulièrement. Nous nous rejouissons de l’eau de la pluie, bien que chaque fois les agents de la santé nous interdisent de la consommer. Allons-nous se laver les mains avec cette eau potable que nous payons chère, et avant d’en avoir il faut suer?
Quand on manque ce qu’on aime , on se contente de ce qu’on a. Dit-on. Pour les travaux du ménage, tout le territoire utilise l’eau de la pluie, car l’eau potable n’existe plus dans cette partie de la Province.
Ici chez nous, quand il pleût, nous disons amen, car les enfants souffrent trop à la recherche de l’eau potable. Nous demandons au Gouvernement Provincial de penser à nous, nous sommes aussi des citoyens congolais. Nous avons droit d’acceder à l’eau potable comme tout autre congolais. Il est presque un demi-siècle, que nous vivons la pénurie d’eau potable. Il est temps que nous soyons traités comme d’autres. Rencherit MUGISHA, un autochtone du Territoire de NYIRAGONGO.
Eliezaire USHINDI