Les femmes de Butembo réunis au sein de la Dynamique des femmes pour la bonne gouvernance(Dyfegou) ont organisé une marche pacifique ce samedi 19 octobre. De la cathédrale mater Ecclésia de Butembo, ces femmes sont descendues sur l’artère principale en direction de l’hôtel de ville.
Ici un mémorandum a été lu devant la presse, avant d’être déposé entre les mains d’un délégué autorité urbaine. La réouverture du procès dans les massacres de civils à BENI est l’une des recommandations contenues dans ce document adressé au chef de l’état. Dans un commentaire sur cette revendication, ROSE KAHAMBU TUOMBEANE, coordonnatrice de cette structure, ne cache son agacement. « Il est inconcevable que jusque là personne ne sache nous donner le nom du responsable de ces atrocités que subissent les habitants de BENI« , déclare-t-elle.
« Nous apprenons par voie de presse que des gens sont arrêtés, mais jamais ces arrestations ne conduisent au jaillissement de la vérité« , ajoute-t-elle. Elle explique que les femmes ont saisi l’appel à marcher du CLC, pour « montrer à la face du monde que les massacres de BENI sont nourris par l’impunité. »
« Il est temps que ces tueries soient considérées comme un génocide et qu’un procès sérieux soit organisé pour que les victimes retrouvent un semblant de sourire », a-t-elle conclu.
Notez que lors de son récent passage à BENI, le président Félix Tshisekedi a promis que l’armée va mettre un terme à ces massacres qui durent depuis 2014.