La Milice armée Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), active dans le sud du territoire d’Irumu en Ituri depuis plusieurs années, a entamé depuis la semaine dernière le processus en vue d’un accord de paix qui sera signé avec le gouvernement congolais.
Selon nos sources dans la région de Gety, les représentants de cette rébellion qui ont échangé ce dimanche 20 octobre 2019 avec le gouverneur de province Jean-Bamanisa Saidi venu les rencontrer. Ces responsables rebelles auraient ainsi exprimé la volonté de se transformer en parti politique après leur désarmement et démobilisation.
Le contenu du futur projet d’accord entre les deux parties à été à l’ordre du jour des discussions au cours d’un atelier de 3 jours organisé à Gety, localité située à environ 60km au sud de Bunia où une forte délégation composée de membres du comité de sécurité a été conduite par Jean Bamanisa.
Selon le site buniaactualite.com, la milice FRPI pose comme préalable à la suite du processus de paix, le respect de leur cahier des charges remis à l’Etat congolais, qui comprend entre autres le vote d’une loi d’amnistie concernant tous les crimes commis pendant leur maquis, la libération des prisonniers et la reconnaissance des grades.
Plus de 900 miliciens FRPI, avec leurs dépendants sont déjà hébergés au site d’Azita toujours dans cette contrée, en attendant la suite de leur processus de désarmement et démobilisation.
Les FRPI sont une des plusieurs milices créées en ITURI pendant les troubles inter ethniques ayant secoué cette partie du pays pendant de longues années. Cette milice était jusqu’ici basée au sud du territoire d’Irumu.
La FRPI a été créée en novembre 2002 par le groupe ethnique des Lendus de l’Ituri (Ngiti) comme alliée du Front des nationalistes et intégrationnistes Lendu (FNI).
Les Walendu Bindi (ou Indru), dirigés par leurs chefs coutumiers, forment ainsi un contre-poids à l’Union des patriotes congolais (UPC) dans le conflit d’Ituri et sont soutenus par la faction Forces du Renouveau repliée en Ouganda du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD). En mai 2003, la FRPI comptait 9 000 combattants et certains la considèrent comme l’aile armée du FNI.
Andy Kambale