Le mont Goma, un site touristique de Goma (Nord-Kivu) est spolié depuis plusieurs années maintenant. Des maisons sont construites au pied de cette montagne (la seule de Goma) sans qu’aucune autorité n’intervienne et cela jusqu’à ce que le gouverneur du Nord-Kivu ait tapé le poing sur la table.
Le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita qui n’a visiblement apprécié la spoliation du mont Goma a ordonné cette semaine que toutes les maisons construite anarchiquement au pier de cette montagne soient scellées.
Le ministre provinciale des affaires foncières, accompagné des agents du Parquet général de Grande instance qui a procédé au scellage des plusieurs maisons dont le bâtiment tout neuf du ministère de l’urbanisme et de l’habitat qui sont desormais inaccessibles.
“Nous n’allons plus tolérer que les gens continuent à spolier le mont-goma, cela ne restera plus impuni” a lancé le ministre Palia Mbululi Rodriguez.
« Le peuple doit comprendre que l’Est existe et qu’on ne peut plus se permettre de faire ce qu’on veut en croyant que l’Etat ne va pas condamner cela. Le mont Goma reste un bijou pour cette ville, il est inacceptable que les gens commencent à le spolier« , martelait le ministre Palia Rodriguez.
La LUCHA monte au créneau
Ces maisons sont désormais scellées, la mesure du gouverneur a été saluée par plusieurs habitants de Goma qui assistaient impuissament à la disparition de cette montagne touristique.
La decision du Gouveneur fait également suite d’une forte campagne du mouvement citoyen LUCHA. Ce vendredi 08 novembre, une trentaine des militants des mouvements citoyens LUCHA ont été en sit-in devant le bureau du service de cadastre pour dénoncer sa complicité dans la spoliation du Mont Goma.
Avant de procéder au sit-in d’environ 4 heures devant la cadastre, ces militants ont manifesté leur mécontentement dans les principaux artères de Goma en partant du cercle sportif avec une escale au parquet de Goma où ils ont déposé leur mémorandum dans laquelle, ils reprennent leurs revendications et recommandations.
Ils ont fini leur marche au bureau de la la circonscription foncière de la commune de Goma en passant par le rond-point de la Banque de Développement des Etats des Grand-Lacs(BDEGL).
Scandant des cris hostiles au conservateur des titres immobiliers de Goma et arborant des papiers sur lesquels, on pouvait lire: « Mont-Goma n’est pas à vendre ! », « Mont-Goma doit être protégé ! », « Mont-Goma, c’est notre identité !, » ces manifestants pointent du doigt par le responsable du cadastre pour son rôle dans la delivrance des documents parcellaires aux personnes qui sont soupçonnés par ces deux mouvements de spolier cet espace vert situé dans la ville de Goma..
Thierry Mfundu et Merveilles Kiro/Politico.cd