Face à une gestion qualifiée de « Kakistocratique » de la province de la Tshopo par le Gouvernement Walle Lufungula, 5 mouvements citoyens notent que depuis l’avènement du Gouverneur Walle Lufungula au pouvoir, il y a une année, il a non seulement précipité « la mort des aspirations profondes » des Tshopolaises et Tshopolais au changement, mais encore et surtout entraîné une vague d’indignation généralisée de plusieurs couches sociales.
Dans une déclaration parvenue à POLITICO.CD et lue, ce lundi 29 juin devant l’Assemblée provinciale, peu avant la plénière consacrée à la clôture de la session de Mars 2020, ces structures pro changement se joignent à la démarche démocratique des députés provinciaux qui ont, selon ces mouvements, porté haut la voix du peuple à travers une motion de censure contre le gouvernement « totalement déconnecté et insouciant de la misère généralisée de sa population. »
« En agissant de cette manière, ils (députés) ont manifesté une bravoure historique, faisant d’eux des véritables représentants du peuple. Malencontreusement, cette entreprise salvatrice a été au sujet à diverses interprétations à cause des désorientations ayant occasionné les tergiversations dans la proclamation des résultats. À ce titre, nous comprenons à demi-mot la posture actuelle du Président de l’Assemblée provinciale qui s’en a ravisé » peut-on lire dans la déclaration.
Et d’ajouter :
« Que de cerner ce message éloquent, exprimant une perte de crédibilité non seulement auprès de ses lecteurs mais aussi auprès de la population, Mr Walle profite des atermoiements qui ont caractérisé la proclamation du résultat de vote de la motion pour s’accrocher à un pouvoir qui ne sera qu’à son propre intérêt ainsi qu’à celui de sa famille biologique et du PPRD. Ainsi, il s’illustre nostalgiquement aux vielles méthodes de gouvernance par défi, oubliant que le temps change les mœurs »
Au regard de ce qui précède, les mouvements citoyens de la Tshopo haussent le ton et se disent « soutenir totalement la requête de recomptage des bulletins de vote de la motion de censure contre le gouvernement provincial de la Tshopo, initiée par le Bâtonnier Firmin Yangambi. »
Ils invitent tout de même la cour d’appel « d’ordonner le recomptage des bulletins de vote et établir la lumière sur les bulletins déclarés nuls afin de rétablir la vérité et fixer définitivement l’opinion publique. »
Dans la foulée, ces 5 structures appellent à « la conscience de Mr Louis-Marie Walle de déposer honorablement sa démission afin de sortir par la petite fenêtre que de s’étouffer dans une Timocratie éhontée. »
« S’il ne peut le faire de lui-même, nous l’invitons par mimétisme, d’emboiter le pas du gouverneur de Kwango.» et aux députés provinciaux « de rester souder jusqu’à obtenir le départ effectif du Gouvernement provincial.» ajoute-t-on dans cette correspondance dont les signataires sont entre autres la LUCHA, FILIMBI, le Parlement Debout, Bomoko et MISS/RDC.
Il sied d’informer que la province de la Tshopo fait face à une éventuelle crise institutionnelle dite au résultat « encore agité » après le vote d’une motion de censure contre le Gouvernement Walle Lufungula.
Après vote, jeudi 25 Juin, le Gouvernement provincial est déclaré « démissionnaire. »
Cette déclaration est aussi confirmée dans le PV de la plénière notifiant le Gouverneur Walle de sa déchéance et de tout son gouvernement.
Le rapport de l’Assemblée provinciale a précisé que 17 députés ont voté POUR et 11 CONTRE.
La motion initiée par le député Paulin Lendongolia accuse notamment le Gouverneur Walle Lufungula d’une megestion criante à la tête de la Tshopo.
Serge SINDANI