Lors du Conseil de sécurité des Nations unies tenu mardi 06 août, le conseil a, par sa résolution, autorisé la MONUSCO à soutenir la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC (SAMIDRC) en renforçant la coordination, l’échange d’informations et l’assistance technique, ainsi qu’en lui permettant de faire appel aux moyens logistiques et aux capacités militaires de la MONUSCO, dans la zone de déploiement de celle-ci.
Ce texte, présenté par la France et le Sierra Leone, a été adopté à l’unanimité des quinze membres du Conseil. Il s’agit notamment pour la MONUSCO de fournir des conseils et un appui techniques concernant la protection des civils, y compris les femmes et les filles, la protection de l’enfance, la prévention de la violence sexuelle liée aux conflits, la prévention des dommages causés aux civils, la coordination civilo-militaire, le désarmement et la gestion des armes et des munitions.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se dit préoccupé par l’escalade de la violence dans l’est de la RDC, « qui aggrave la situation humanitaire actuelle et les problèmes de protection » ainsi que par « les tensions persistantes entre ce pays et le Rwanda ». Il note aussi que la RDC reste en proie à des cycles récurrents et évolutifs de conflits et de violence permanente causés par des groupes armés étrangers et nationaux et condamne tous les groupes armés opérant dans le territoire congolais.
Le Conseil de sécurité demande aux pays qui fournissent des contingents à la SAMIDRC et au commandant de la force de la Mission de prendre des mesures concrètes pour réduire au minimum les risques pour les civils dans toutes les zones d’opérations.
Par ailleurs, le Conseil s’est félicité de l’accord de cessez-le-feu signé par la RDC et le Rwanda le 30 juillet avec la médiation de l’Angola et appelle à une cessation durable des hostilités. Il faut noter que ce cessez-le-feu est entré en vigueur dimanche 4 août.
Depuis fin 2021, les forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles Mouvement du 23 mars (M23), appuyés par le Rwanda, s’affrontent dans la province du Nord-Kivu. Toutefois, la MONUSCO a condamné fermement lundi la violation de ce cessez-le-feu par le M23 avec la prise d’Ishasha, dans le Nord-Kivu, estimant que cela compromettait les efforts de stabilisation dans la région.
Alors que la MONUSCO a entamé un retrait progressif de l’est de la RDC, le Conseil de sécurité a exhorté la mission onusienne à consolider le transfert de responsabilités au gouvernement congolais dans la province du Sud-Kivu et à continuer de planifier conjointement les prochaines étapes du retrait progressif, responsable et durable de la Mission avant d’aller plus loin.
Depuis son départ fin juin du Sud-Kivu, la MONUSCO n’est désormais plus présente que dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Il sied de préciser que la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC (SAMIDRC) opère depuis décembre 2023 dans l’est de la RDC, où s’affrontent l’armée congolaise et des groupes armés. La SAMIDRC compte des soldats de l’Afrique du Sud, de Tanzanie et du Malawi.