Le Président sortant des États-Unis d’Amérique, Joe Biden a effectué son premier voyage en Afrique pour s’enquérir des avancées du projet de développement du corridor de Lobito. Ce mercredi 04 décembre les échanges entre le président sortant des USA avec ses homologues de l’Angola, de la Zambie, Tanzanie et de la RDC ont tourné autour du comment redynamiser ce projet stratégique afin de faciliter le transport des minerais produits dans ces pays respectifs vers des marchés extérieurs.
«Ils ont discuté sur les investissements dans les infrastructures – notamment par le biais d’un nouveau contrat de 491 millions de dollars de la Millennium Challenge Corporation avec le gouvernement zambien. Les États-Unis ont indiqué investir 458 millions de dollars. La Zambie s’engage à 33 millions de dollars dans l’espoir de catalyser une croissance économique durable et inclusive pour le peuple zambien. Les États signataires attendent réduire le coût du transport des marchandises vers les marchés régionaux et mondiaux et à créer un héritage pour les générations à venir dans leurs pays», peut-on lire sur le compte X (ex Twitter) de la présidence de la RDC.
Le projet de développement du Corridor de Lobito va consister à relier l’océan Atlantique à l’océan Indien. Pour parvenir à cette fin, une ligne ferroviaire quittera la frontière Angolaise, passera vers la Zambie, la Tanzanie jusqu’en RDC.
« Les chefs d’Etats se sont engagés ensemble à continuer de plaider en faveur de réformes autour de ce projet. Ils ont affirmé la nécessité de veiller à ce que les conditions soient réunies pour attirer les investissements du secteur privé en Zambie et des autres pays, notamment la conviction d’opter pour des démocraties fortes et résilientes. Il faut aussi que des relations diplomatiques soient intensifiées pour créer des emplois de qualité et une croissance économique inclusive dans la région », a renseigné la présidence.
En RDC, ce corridor relie les provinces minières du Tanganyika, du Haut-Lomami, de Lualaba et du Haut-Katanga. Les concentrés de cuivre sont acheminés de ces provinces vers la Zambie pour y être fondus avant l’exportation et le corridor offre une voie efficace pour l’accès aux marchés extérieurs. La Zambie et la RDC dépendaient jusque-là fortement du transport routier pour l’exportation de ces métaux précieux.
Signalons que cette journée de travail a commencé par une visite des chefs d’Etat au terminal du port de Lobito suivi de celle de l’usine Carrinho Food Processing Factory, qui œuvre dans le secteur agro industriel en Angola depuis 1993. L’Angola, la Tanzanie et la RDC, tous membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) avaient concédé l’exploitation de ce corridor frontalier au consortium Lobito Atlantic Railway, lauréat de l’appel d’offres international. Ce consortium avait été sélectionné afin de porter la fréquence quotidienne à 49 trains sur une période de 30 ans et de garantir 1 600 emplois directs.
Persi M