L’Union africaine (UA) a exprimé, ce jeudi, son soutien ferme à l’accord de paix conclu à Washington entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, présenté comme un tournant majeur pour la stabilité dans la région des Grands Lacs. Le président de la Commission de l’UA, Mahmoud Ali Youssouf, a salué un « pas décisif » vers une paix durable, après des années de tensions alimentées par les conflits armés dans l’est congolais.
Dans un communiqué publié à l’issue de la signature officielle par les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame, le president Youssouf a rendu hommage à « la détermination » des deux dirigeants, estimant que leur engagement ouvre la voie à « une nouvelle ère de coopération régionale ». Il a également affirmé que cet accord constitue « une étape importante vers une paix, une sécurité et une stabilité durables » pour les populations affectées par l’insécurité chronique.
Un appui diplomatique international déterminant
La Commission de l’Union africaine a salué le rôle joué par les partenaires internationaux dans l’obtention de cet accord. Mahmoud Ali Youssouf a particulièrement mis en avant le « soutien constructif » des États-Unis et « l’engagement personnel » du président américain Donald Trump, qui, selon lui, ont contribué à créer les conditions favorables à l’aboutissement du processus. Le Qatar a également été félicité pour son implication diplomatique et sa volonté d’accompagner les initiatives africaines en matière de paix.
Des chefs d’État africains, dont M. Youssouf, ont assisté à la cérémonie à Washington, reflétant l’importance accordée à cet accord par le continent.
Le rôle clé des médiateurs africains
L’Union africaine a salué les efforts des dirigeants africains qui ont jalonné ce processus de négociation. Un hommage particulier a été rendu au président togolais Faure Gnassingbé, facilitateur du dialogue, et au président angolais João Lourenço, dont les médiations précédentes ont contribué au rapprochement entre Kinshasa et Kigali.
La Commission a aussi souligné l’implication constante des organisations régionales, notamment la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui ont joué un rôle essentiel dans l’accompagnement diplomatique et sécuritaire.
Appel à une mise en œuvre fidèle
Mahmoud Ali Youssouf a exhorté les deux États à appliquer rigoureusement l’accord, « dans sa lettre comme dans son esprit », en insistant sur la nécessité d’en faire un socle solide pour la réconciliation et la stabilité à long terme. Il a réaffirmé la disponibilité de la Commission de l’Union africaine à soutenir les mécanismes régionaux dans cette nouvelle phase.
Pour l’UA, la réussite de cet accord repose désormais sur la volonté politique des parties et sur la coopération continue des partenaires régionaux et internationaux, au bénéfice des populations de la RDC, du Rwanda et de l’ensemble des Grands Lacs.
Odon Bakumba
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