Le Gouvernement de la République démocratique du Congo, par la voix de la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Thérèse Kayikwamba Wagner, a exprimé sa vive préoccupation face aux marches forcées imposées aux populations civiles dans plusieurs localités de l’Est du pays, actuellement sous occupation rwandaise.
Dans un communiqué, l’Exécutif congolais condamne avec la plus grande fermeté ces pratiques jugées inacceptables, consistant à contraindre des civils, y compris des femmes et des jeunes, à participer à des manifestations présentées comme un prétendu soutien populaire à la présence illégale des forces d’occupation rwandaises et de leurs supplétifs.
Pour les autorités congolaises, ces agissements s’apparentent à une manipulation politique et psychologique des communautés locales, assimilable à une véritable prise d’otage collective. Le Gouvernement souligne que toute tentative d’utiliser les Congolaises et les Congolais comme boucliers humains ou instruments de propagande afin de légitimer une occupation imposée par un pays agresseur constitue une atteinte grave à la souveraineté nationale et un crime contre la dignité humaine.
Kinshasa prévient que ces violations répétées des droits fondamentaux ne resteront pas impunies. Les autorités réaffirment leur détermination à protéger les populations civiles, à rétablir pleinement l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national et à traduire en justice les auteurs ainsi que les commanditaires de ces actes contraires aux droits humains et aux valeurs républicaines.
Le Gouvernement a, par ailleurs, salué la bravoure des populations locales qui résistent aux tentatives de manipulation, tout en appelant l’ensemble des citoyens à demeurer vigilants, solidaires et confiants dans les institutions nationales et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), engagées dans la défense du territoire et la sécurité des citoyens.
Enfin, Kinshasa a réaffirmé son engagement résolu dans les processus de paix en cours, en vue d’un retour durable de la paix, de la stabilité et du développement dans l’Est du pays et dans l’ensemble de la région des Grands Lacs.
Selon le Gouvernement, ces marches forcées ont été organisées par les éléments du M23, agissant aux côtés des Forces de défense rwandaises (RDF), notamment à Uvira le 16 décembre, à Kamanyola le 19 décembre, à Goma le 22 décembre, ainsi qu’à Bukavu et à Sake le 23 décembre 2025.
Silas MUNGINDA
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