Herman Cohen, ancien Sous Secrétaire d’État des Affaires étrangères sous George H. W. Bush (1989 à 1993), pense que les critiques contre le voyage de l’Ambassadrice Haley à Kinshasa ne sont pas justifées.
« Il aurait été ridicule et contreproductif pour l’ambassadeur Haley de se rendre en RDC pour la première fois, puis de se présenter devant la presse et de déclarer: «Kabila doit partir au plus tard le 31 décembre 2017.»« , dit-il dans une publication sur son site internet.
Pour l’ancien Monsieur Afrique de Georges Bush père, une telle déclaration aurait constitué une rupture formelle dans les relations diplomatiques entre les États-Unis et la RDC. « Les Etats-Unis auraient perdu toute capacité d’influencer le régime de Kabila. En outre, les États-Unis auraient perdu toute capacité de protéger leurs intérêts politiques et économiques en RDC« , explique-t-il.
Par ailleurs, l’ancien diplomate américain croit que les Etats-Unis et leurs partenaires européens pourront adopter des nouvelles sanctions si le pouvoir congolais n’organise pas les élections en 2018. « Si le gouvernement américain ne voit pas de préparation de fond pour une élection en 2018, il ne fait aucun doute que les sanctions actuelles contre les Congolais dans le gouvernement de Kabila seront étendues et intensifiées. Des individus de plus en plus haut placés seront ciblés – jusqu’au niveau le plus élevé. Il est clair que la France, la Belgique et l’Union européenne sont d’accord avec cette politique« , dit-il.