Le président de l’Assemblée nationale estime que le peuple congolais va assumer ce qu’on appelle le pouvoir du souverain primaire le 23 décembre 2018. « Dans ce contexte, commencer à appeler la population à marcher, soit disant pour une transition sans Kabila, attention : c’est une attitude adémocratique, contre la démocratie », a fustigé l’élu d’Idiofa.
Il estime donc que « c’est simplement une réaction de ceux qui ne croient pas en réalité aux élections, ceux qui pensent que pour organiser les élections, eux doivent être à la tête de l’Etat et non Joseph Kabila Kabange ». Pour Aubin Minaku, c’est un débat entre politiciens. « Les élections seront organisées le 23 décembre de par la Constitution de la République. C’est Kabila Kabange qui est président de la République », affirme-t-il.
Et de marteler : « La population doit savoir qu’après 2006, après 2011, beaucoup de politiciens ont peur d’affronter la réalité des urnes. Beaucoup ne sont pas sûrs d’eux-mêmes, ils ne sont pas démocrates. On pense que pour accepter les élections, il faut qu’eux- mêmes gèrent la République. Aussi longtemps qu’ils ne sont pas au gouvernement, ils n’accepteront pas les élections. C’est là le débat entre politiciens ».
« Lorsque vous menez un combat noble, il faut avoir la capacité de transcender les approches partisanes. Aujourd’hui, lorsqu’on fait fi du calendrier électoral, lorsqu’on fait fi que les élections seront organisées le 23 décembre 2018 et qu’on partage les mêmes stratégies, les mêmes tactiques que ceux qui sont dans une approche plutôt de coup d’Etat, on dessert notamment l’Eglise. On dessert tout le monde parce qu’on gêne ».
Il estime quant à lui qu’il vaut mieux pour l’Eglise d’avoir la capacité d’être suffisamment neutre pour laisser les uns et les autres, chrétiens de la Majorité et chrétiens de l’Opposition, essayer de s’assumer, de donner des conseils chacun dans son camp, sur fond des convictions chrétiennes. Je ne pense pas que ce soit le schéma.
« J’insiste beaucoup sur cet élément : nous ne pouvons plus souhaiter un jour martyr à l’instar du 16 février. Souhaiter que le 31 décembre soit un jour martyr, ça signifie préméditer que le sang des Kinois, des Congolais puisse couler. On regrette après une action pacifique, une réaction disproportionnée, il y a des martyrs, c’est après. Mais organiser de manière anticipative, préméditée, qu’une journée devienne une journée martyr, ce n’est pas une approche chrétienne », a-t-il dit.
D’après Aubin Minaku, son appel est simple et logique : « chacun a le droit de manifester. Il y en a qui ne sont pas d’accord avec la manière dont la Céni est en train d’être gérée avec le Gouvernement, ils ne sont pas en bref d’accord avec la gouvernance de la Majorité actuelle. Et il y a en a ceux qui n’aiment pas voir le sang couler comme moi. Seule ma maman peut témoigner ».