Tué par balle réelle selon le médecin traitant de l’hôpital où il a succombé le 25 février dernier lors d’une marche organisée par le comité laïc de coordination, sa dépouille n’a toujours pas été mise en terre deux mois après.
Silence du CLC et aucun écho de Kinshasa sur le blocage
Quelques jours après cette répression de la troisième activité du comité laïc de coordination, appelant à l’application intégrale de l’accord de la Saint Sylvestre, cette structure a annoncé une trêve jusqu’au 30 Avril en vue de permettre aux politiques de trouver un consensus à leurs divergences et conduire le peuple aux élections.
Entre-temps, la dépouille de Rossy Mukendi Tshimanga était entre les mains des autorités administratives et une date de funérailles avait été annoncée. Tout à coup, sans aucune explication tout s’est arrêté.
La gronde des internautes a également visée le CLC, qui ne s’est pas mobilisé pour réclamer la restitution du corps de Rossy Mukendi Tshimanga à sa famille pour faire le deuil.
« Le comité laïc de coordination avait par plusieurs déclarations réclamées la restitution du corps de Dechadée Kapangala, une aspirante religieuse tuée lors de la deuxième action du CLC. Pourquoi ne fait-il pas autant pour Rossy Mukendi? » s’était interrogé un internaute.
C’est après que suivra une déclaration de laïcs, intitulée: « Mort, Rossy Mukendi fait-il peur que vivant? ».
Malgré tous les appels à la restitution du corps de ce champion en karaté, par des manifestations publiques parmi lesquelles un de ses fils encore adolescent a pris part, réclamant le corps de son père, les déclarations de mouvements citoyens et autres groupes, la sortie de chansons et toute autre sorte d’interpellations, les autorités administratives de la ville de Kinshasa sont restées sans donner de nouvelles sur cette question.
Les présumés auteurs de la mort de Rossy aux arrêts mais pas jugés
Quelques jours après la dernière action du comité laïc de coordination, l’opinion publique Congolaise avait pointée un officier de police en tant que donneur d’ordre lors de tirs ayant clnduit à la mort de la tête d’affiche du Collectif 2016. Au lendemain de la propagation de cette information qualifiée de diffamatoire par le commissariat de la police de Kinshasa, qui promettait de poursuites judiciaires à l’encontre de ceux qui relayaient cette fausse information, le policier ayant tiré sur Rossy Mukendi Tshimanga avait été arrêté et présenté à la presse.
Alors que la commission mixte mise sur pied par le ministère des droits humains avait également appelé à l’ouverture du procès, la justice militaire qui annonçait immente cette procédure n’a toujours pas encore fixé l’opinion sur le début des audiences.
Fiston MAHAMBA