Qu’il dise qu’il sera ou non dans la course, son discours ne sera pas un cadeau aux congolais. Mais, nous allons l’accueillir comme le résultat d’un combat de longue haleine qui a vu les dignes fils du pays, tombés par des actes barbares d’une Armée et d’une Police acquises pour la cause d’un individu qui n’incarne plus les valeurs légitimes pour la république », a estimé Maître Chris Shemati, coordonnateur national du mouvement citoyen Compte à rebours.
Il l’a dit au cours de la conférence de presse tenue, mercredi 18 juillet 2018 à Kinshasa, juste après la cérémonie de signature de la Charte du Collectif des actions de la société » civile (CASC), organisée au Centre d’étude pour l’action sociale (CEPAS).
Pour ce discours du président Joseph Kabila, attendu ce jeudi 19 juillet, devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès, le CASC estime que « quel que soit son contenu, ça ne sera pas une faveur aux congolais. » « Qu’il dise qu’il sera ou non dans la course, ça ne sera pas un cadeau. Nous allons plutôt l’accueillir comme le résultat d’un combat de longue haleine qui a vu les dignes fils de ce pays, tombés par des actes barbares d’une armée et d’une Police acquises à la cause d’un individu qui n’incarne plus les valeurs légitimes pour la république et aux yeux des congolais », a affirmé Me Chris Shemati.
Le CASC prévient qu’il n’acclamera pas à ce discours. Par contre, souligne Me Maître Chris Shemati, « la position que va prendre CASC est celle qui sera portée par l’ensemble des congolais. C’est une position qui permettra aux congolais d’être considérés dans leur propre pays, de porter leur voix avec beaucoup de courage et de ténacité ».
Fédérer des efforts pour des actions d’envergure
Au cours de la cérémonie de signature de la Charte du CASC, les Organisations de la société civile qui le composent ont pris l’engagement d’entreprendre, tout prochainement, des actions de grande envergure sur toute l’étendue de la république démocratique du Congo (RDC). Bien que cette plateforme n’ait pas dévoilé les stratégies de ces actions à venir, elle a néanmoins rassuré que les méthodes ne seront pas les mêmes comme dans le passé. « Cette fois-ci, nous ne serons plus victimes de la répression comme dans le passé mais, des congolais debout et prêts à affronter leur destin pour que le Congo soit meilleur demain. », a insisté Chris Shemati.
En outre, tout ce que le CASC peut attendre du discours de Joseph Kabila, c’est de concrétiser ce que « nous avions demandé depuis 2016, à savoir sauver ce qui peut l’être », a indiqué Herman Mbuwa, coordonnateur national du mouvement citoyen « Il est temps ». Avant de préciser que « le chef de l’Etat doit faire preuve de la sagesse pour sauver la Nation et la démocratie mais aussi, respecter la constitution ».
Le CASC tient à la tenue des élections réellement démocratiques et crédibles. Il souhaite que les résultats des prochaines élections soient le reflet parfait de la voix de chaque congolais qui sera placée dans l’urne.
Et la signature de la Charte représente l’effectivité d’un engagement dans la mesure où le CASC est une « plateforme non politique, encore moins électorale mais, une plateforme d’actions citoyennes pour pouvoir ramener notre pays à retrouver sa souveraineté dans le respect de la Constitution », a fait remarquer Gérard Bisambo, secrétaire général de l’Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA). Mais surtout « pour amener le pays à organiser des élections de qualité, crédibles pour une alternance politique », a-t-il ajouté.
Gérard Bisambo pense qu’« il s’agit de remplacer le Système en place par un autre système soucieux de préoccupations de la population et du développement du pays pour tendre réellement vers l’émergence ».
« Recrédibiliser le processus électoral »
« En signant cette charte, la première attente c’est que tout ce qui a comme défis à relever, des préoccupations et des ratés par rapport au processus électoral, il faudra que le CASC puisse s’exprimer par des actions et un engagement citoyen de manière à ce que cela puisse trouver solution dans le sens de recrédibiliser le processus électoral en vue de reconstruire la confiance du peuple. Parce que, si nous n’arrivons pas à le faire, nous n’aurons plus d’élections de qualité. », a déclaré le secrétaire général de l’AETA.
Stan