Il n’y a pas eu incursion Maï-Maï le dimanche dernier à Butembo. Contrairement à l’information relayée par plusieurs médias, les six personnes vue nues dans cette ville située à plus de 300Km de Goma, dans le Nord-Kivu, n’étaient pas des Maï-Maï. Selon le témoignage de l’un d’eux relayé par une radio locale, ces sont des cultivateurs révoltés par l’insécurité.
Des hommes nus se baladent dans la ville de Butembo au Nord Kivu. pic.twitter.com/E60ewg6tM1
— Isaac Lwanzo Katuka 🇨🇩🇨🇩🇨🇩 (@isaaclwanz0) September 16, 2018
Interpellés et auditionnés par les autorités, plusieurs d’entre eux, dont une femme avec un bébé, ont expliqué être en colère suite aux attaques dont leur communauté fait face.
#RDC : Les hommes nus et porteurs d'armes blanches(lances),à la base de la panique ce dimanche au centre ville de #Butembo se disent des chrétiens(cultivateurs), révoltés par l'insécurité sur l'ensemble du pays. Parmi eux une femme licenciée en économie et porteuse d'un bébé pic.twitter.com/FnnoVJ3Py5
— 𝗠𝗮𝗿𝘁𝗶𝗮𝗹 𝗠𝘂𝗸𝗲𝗯𝗮 (@MartialMukeba) September 16, 2018
Depuis 2016, Butembo fait néanmoins face à une recrudescence des attaques des milices maï-maï, groupes « d’autodéfense » généralement constitués sur une base ethnique. Un premier groupe de combattants s’était installé mi-octobre sur le mont Carmel, colline agricole proche de Rughenda, à la limite orientale de Butembo, alors que deux autres groupes maï-maï leur succèdent jusqu’à ce que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) parviennent finalement à les déloger début novembre à coups de lance-roquettes et de kalachnikovs, après que les miliciens eurent attaqué un commissariat et égorgé deux policiers.