Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch, estime que les autorités congolaises continuent de bloquer le processus démocratique au pays, alors que des élections sont censées avoir lieu le 23 décembre prochain. « Les autorités congolaises sapent le processus électoral en arrêtant et en maltraitant des activistes, journalistes et autres dissidents qui expriment pacifiquement leurs opinions ou font simplement leur travail », a déclaré Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch.
« Il est crucial que les Congolais puissent librement exercer leurs libertés civiles élémentaires à l’occasion des élections longuement attendues qui doivent se dérouler d’ici un mois. ».
Dans une publication mise en ligne mercredi, l’organisation américaine prend comme exemple, le fait que des dizaines d’activistes pro-démocratie, de chefs et partisans de partis politiques d’opposition sont arrêtés de manière arbitraire pour leurs activités pacifiques demeurent en détention. « Parmi eux se trouvent sept activistes du mouvement citoyen Les Congolais Debout que les services d’intelligence de Kinshasa détiennent illégalement et sans chef d’accusation depuis le 11 septembre et quatre jeunes activistes du mouvement Filimbi détenus depuis le 30 décembre 2017« , note l’ONG.
Par ailleurs, Mme Sawyer estime que l’absence de la candidature du président Kabila à ces élections, conformément à la Constitution, ne garantit pas la crédibilité du processus. « La tenue d’élections sans la candidature de Joseph Kabila ne garantit pas la fin de la violence ou la crédibilité des élections », a déclaré Ida Sawyer. « Les partenaires internationaux de la RD Congo devraient exercer des pressions sur le gouvernement jusqu’à ce que cessent la répression et les graves violences, des comptes soient exigés de ceux qui les perpétuent et que les Congolais puissent librement et justement élire leurs gouvernants. »