Victimes des multiples exactions des rebelles ougandais des ADF/NALU, la société civile de la localité de Mayi Moya, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), preconise que « les armes les cèdent à la toge » et que des négociations soient entreprises avec les présumés rebelles. C’est la nouvelle approche adoptée par cette structure citoyenne.
Elle présenté cette démarche ce mardi 30 juillet au Représentant spécial adjoint intérimaire du Secrétaire général de l’ONU chargé de la protection et des opérations en RDC, François Grignon en tournée dans la région.
« La société civile se dit exaspérée par l’insécurité et l’activisme des groupes armés, dont les ADF.
Elle souhaite qu’une nouvelle approche soit prise en compte pour résoudre le problème des ADF, si l’action militaire contre ce groupe armé devient inefficace, » rapporte la Radio Okapi qui livre cette information.
Sur place, François Grignon a échangé avec les membres de cette organisation de la société civile dont une femme qui a expliqué au représentant du secretaire de l’ONU que la situation est catastrophique sur place: plusieurs femmes ont perdu leurs maris et qu’il y aurait actuellement plusieurs orphelins.
Selon elle, leurs maris ont été soit tués, soit kidnappés au cours de différentes attaques de ce groupe armé.
Elle a aussi ajouté que plusieurs enfants orphelins n’étudient pas dans la région rapporte la radio Okapi.
Notons aussi que François Grignon a visité la localité de Mayi Moya et la commune rurale d’Oicha dans le territoire de Beni où il a échangé avec les autorités et les responsables de la société civile locale pour évaluer la situation dans la région caractérisée par la reprise des attaques de l’ADF.
Il a également visité une base opérationnelle de la brigade d’intervention de la MONUSCO installée et échanger avec les officiels congolais sur place ainsi que les responsables de l’armée et de la police.
Thierry Mfundu