En rapport avec la mesure de suspension pendant deux mois du paiement des factures d’eau et d’électricité par le Gouvernement, une réunion de concertation s’est tenue lundi 30 mars 2020 entre le ministère de l’Énergie et les responsables de ces deux entreprises de fourniture d’eau et d’énergie électrique.
Le ministre en charge de l’Energie, Ressources hydrauliques, Eustache Mubembe Muhanzi, a rassuré les deux entreprises sur la disponibilité du Gouvernement à veiller à la matérialisation de cette décision.
« Nous allons nous organiser pour examiner le problème en profondeur de manière à ce que nous puissions sortir les mesures d’application pour que cela se fasse sans problème. Et nous devons faire en sorte que, pour la SNEL, et pour la continuité de la fourniture de l’énergie électrique, que nous puissions garantir cela », rapporte Top Congo FM.
Plusieurs problèmes se posent quant à ce, dont le coût financier pour matérialiser cette décision.
La SNEL dit travailler avec le Gouvernement sur les modalités de compensation, étant donné que cette décision ne concerne que la clientèle basse tension.
« Nous allons examiner, avec le ministre de l’Énergie, toutes les mesures prises par le Gouvernement sur la gratuité de l’électricité pendant 2 mois », rassure le Directeur général de la Société nationale de l’électricité (SNEL).
Et de poursuivre:
« Nous avons nos statistiques de recettes mensuelles. Nous allons les examiner. Cette gratuité concerne la clientèle basse tension domestique », précise-t-il.
Il ajoute qu’ils vont voir la part de cette clientèle par rapport au taux de recouvrement et tout examiner avec le gouvernement parce que « qui dit gratuité ne veut pas dire que l’énergie ne sera pas produite ».
» Les mesures ayant un coût, il faut qu’on trouve une compensation avec le gouvernement », a-t-il fait remarquer.
S’agissant des abonnés avec le compteur de prépaiement, le Directeur général de la SNEL précise : « Nous sommes en train de voir ce qu’il faut faire. Nous pourrons toujours communiquer ce lundi après-midi les différentes mesures qui sont prises. C’est possible techniquement, mais comment on va le faire? », s’est il interrogé.
Pour la Regideso, il se pose le problème de financement pour l’achat des produits chimiques dont le coût, selon la Regideso, est de 9 millions de USD par an.
« Nous allons entrer en réunion pour examiner ces mesures. Pour rendre l’eau potable, nous avons besoin des produits chimiques. Et nous dépensons plus de 9 millions de dollars par an », prévient le Directeur en charge de l’exploitation à la Regideso sur Top Congo FM.
S’agissant de la desserte en eau, il explique que « ce que nous faisons actuellement est ce que nous appelons rationnement, c’est-à-dire distribution par zone ».
Il a été mis en place deux équipes composées des techniciens de la SNEL et de la REGIDESO qui travaillent dans cette optique afin « d’examiner la faisabilité sur le terrain et de réfléchir également sur la meilleure façon technique pour pouvoir assurer cette gratuité », a dit aussi sur TOP CONGO FM, Jean-Bosco Kayombo.
La mesure de gratuité de l’eau et de l’électricité, pendant deux mois, a été prise samedi 28 mars 2020 par le gouvernement pour alléger la tâche de certains ménages pendant cette période où sévit la pandémie du Coronavirus.
Thierry Mfundu