Le ministère public, dans sa plaidoirie de plus de deux heures au procès de Vital Kamerhe et ses deux co-accusés, est allé dans le sens de la partie civile, estimant que le Directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi est coupable de détournement, corruption et blanchiment de capitaux.
A cet effet, le ministère public appelle la Cour à condamner Vital Kamerhe à 20 ans de servitude pénale, en plus de confiscation de ses biens supposés acquis grâce à l’argent détourné du projet des maisons préfabriquées. Le ministère public cite entre autres des biens immobiliers acquis par l’épouse de Vital Kamerhe, Mme Amida Shatur Kamerhe, et d’autres, acquis sous les noms des ses enfants, dont Dayida Mpiana, qui est une belle-fille du directeur de cabinet du président Tshisekedi. Les biens immobiliers acquis par Daniel Shangalume, cousin de Kamerhe, sont aussi ciblés.
Le ministère public demande par ailleurs 10 d’interdiction du droit de vote et d’exercice des fonctions publiques pour Vital Kamerhe.
Au sujet du libanais, Jammal Samih, le ministère public demande 20 ans de servitude pénale, tout comme Jeannot Muhima, dont le ministère public demande une arrestation immédiate. Jammal Samih devrait être refoulé dans son pays d’origine et interdit de regagner la RDC à après avoir purgé sa peine.