Reçu ce jeudi 7 janvier dans l’émission Face à Face de Top Congo, le membre du comité de crise du Front Commun pour le Congo (FCC), Félix Kabange Numbi soutient que le FCC est prêt à basculer dans l’opposition s’il le faut après perte de la majorité parlementaire.
» Nous sommes prêts à faire de l’opposition. Après 18 ans au pouvoir, l’opposition n’est pas la galère, moins encore un enfer. Nous nous sommes préparés pour tout affronter », a t-il révélé.
Cet ancien ministre de la Santé publique sous Kabila précise en outre ce qu’il se passe avec les différents départs enregistrés au FCC depuis l’annonce de la création de l’Union sacrée : » Il est capital de préciser que ceux qui partent sont avant tout des groupes parlementaires et non des regroupements politiques du FCC. Les individus font des déclarations les engageant seuls et non leurs regroupements, moins encore leurs partis politiques. Conséquence, ces Députés risquent de perdre leurs mandats, conformément à la Constitution. Nous avons encore avec nous les regroupements et partis politiques, ce sont des individus qui partent », a t-il expliqué.
Ce cadre du Front Commun pour le Congo reconnaît en outre les grands départs et fustige les raisons qui les occasionnent : » C’est vrai, nous avons perdu des lieutenants et des généraux, mais c’est sur fond des menaces d’être traduits en justice qu’ils sont partis. Certains ont reçu des appels de l’autre camp, dans lequel on les menaçait de rejoindre l’Union sacrée au péril de leur vie. Il y a blanchisserie, effectivement. Ceux qui vont rejoindre l’Union sacrée seront acquittés de toute accusation mais ceux qui refuseront seront pourchassés. Le départ ne se fait pas sur base d’une idéologie mais par achat de conscience », a t-il fustigé.
En ce qui concerne la démission du Premier Ministre, Félix Kabange Numbi estime que ce n’est pas encore le moment. Pour lui, il faut attendre l’élection du Bureau définitif de l’Assemblé Nationale avant tout autre débat. Mais s’il faudrait y penser, elle ne sera qu’une conséquence logique de la perte de la majorité. « Or, pour le moment, nous avons la majorité juridiquement, alors que dans le camp du président Félix Tshisekedi c’est la majorité numérique tout simplement », argumente-t-il.
Raphaël Ngandu