Dans un entretien accordé à quatre jeunes du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), l’Autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) a donné son avis sur les défections constatées dans les rangs de sa plateforme politique, le FCC. À en croire les propos rapportés par Serge Kadima, Président de la ligue des jeunes du PPRD qui dit avoir pris part à cet entretien, Joseph Kabila a donné son feu vert, aux membres du FCC qui « font la politique pour les postes », de partir. D’après Kadima, Kabila ne va travailler qu’avec ceux qui pensent « qu’il y a encore beaucoup de défis » à relever en République Démocratique du Congo.
« Ceux-là qui pensent qu’il faut faire la politique pour les postes peuvent partir. Mais ceux-là qui pensent qu’il y a encore beaucoup de défis à relever dans ce pays, les défis de gouvernance, sécuritaire et d’amélioration du vécu quotidien de la population doivent rester. Nous devons faire le choix entre 80 millions de nos compatriotes et 200 ou 100 députés qui pensent qu’ils peuvent faire du chantage en allant donner l’oxygène à un parti politique soit disant présidentiel ou au pouvoir avec moins de 40 députés », a dit Joseph Kabila, selon Serge Kadima, à quelques jeunes du FCC qui ont fait le déplacement de Lubumbashi.
Serge Kadima soutient que Joseph Kabila, étant jeune, « n’acceptera pas » que la démocratie soit « freinée » pour des appétits politiciens.
« Le Président Kabila est jeune. Il a fait ce qu’un leader qui est amoureux de son pays peut faire. Il a organisé 3 cycles électoraux. Au troisième cycle, il a désigné un candidat dans sa famille politique qui n’a pas été élu. Mais il a accepté, contrairement à ce qui se passe en Afrique, de passer le pouvoir à quelqu’un qui était dans l’opposition toutes ces années. Aujourd’hui, parce qu’il a sacrifié sa jeunesse, il n’acceptera pas que la démocratie soit freinée par des appétits politiciens. Joseph Kabila reste un leader débout avec une grande machine derrière lui, notamment le FCC et le PPRD », insiste Serge Kadima au cours d’une émission radiophonique.
Stéphie MUKINZI