Passe d’armes entre Matata Ponyo et l’Inspection Générale des Finances (IGF). Celle-ci a réagi à chaud aux allégations lui attribuées par l’ancien Premier ministre Matata Ponyo qui a accusé l’Inspection de vouloir entretenir un flou dans le rapport de son enquête sur le présumé détournement dans l’affaire Bukanga-Lonzo.
« Nous attendons le jour où l’IGF viendra dire la vérité au lieu de faire le flou. On a pas besoin de flou, on a besoin de savoir combien a été détourné, qui a pris de l’argent, combien a-t-il pris et il a mis ça où? », s’était demandé Matata devant la presse.
Dans un communiqué rendu public le samedi 30 janvier, l’IGF invite plutôt Matata ponyo à «garder son calme comme font les 6 autres personnes citées dans l’affaire Bukanga-Lonzo et qui attendent avec sérénité le procès et à éviter surtout des agitations inutiles ».
Alors que Matata Ponyo a affirmait devant la presse que c’est lui-même qui a demandé qu’un audit soit diligenté et que l’IGF aurait refusé de lui donner le rapport, l’Inspection Générale des Finances rappelle à Matata Ponyo qu’ « il n’avait pas commandé un audit mais il avait plutôt émis le vœux que le dossier Bukanga-Lonzo soit tiré au claire.
Ainsi, l’IGF confirme « avoir bel et bien remis au Sénateur Matata Ponyo la copie du rapport pour la partie qui le concerne », avant de confirmer que « la preuve de l’accusé de réception signée par Matata en personne existe ».
Toutefois, « pour rester conforme aux exigences de la loi, l’IGF a refusé de lui remettre l’intégralité du rapport, surtout sa partie concernant les autres acteurs cités qui, du reste, sont en contradiction ou en conflit avec lui ».
Cela étant, l’Inspection Générale de Finances qualifie les déclarations du sénateur Matata Ponyo de « contre-vérités ».
« Les déclarations de Matata Ponyo sont donc des contre-vérités à classer dans le même ordre que le théâtre du rapport d’une parodie d’enquête journalistique publiée la semaine passée », a souligné l’IGF.
Le 25 janvier dernier, 4 journalistes ont publié le résultat de leur enquête sur Bukanga-Lonzo intitulée « Débâcle à Bukanga-Lonzo, causes, responsabilités et perspectives. Cette enquête affirme que la débâcle de ce projet n’est ni du à une prétendue absence d’étude du sol, ni à un détournement des fonds, ni à la surfacturation de certains biens ou services. La raison principale, selon l’enquête, est l’arrêt brusque de son financement par le Gouvernement en février 2017.
Carmel NDEO