Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) ainsi que la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO) rapportent une aggravation de la situation des droits de l’homme, avec multiplicité des attaques des petits groupes d’ADF au-delà de la limite administrative de la province du Nord-Kivu.
C’est ce qui est contenu dans le rapport mis à jour et publié ce mercredi 03 février sur « les violations et atteintes aux droits de l’homme et les violations du droit international humanitaire » commises par les combattants des Forces Alliées Démocratiques (ADF), et les membres de sécurité des FARDC dans les territoires de Beni (Nord-Kivu), Irumu et Mambasa (Ituri).
Le BCNUDH dresse un inventaire documenté d’atteintes aux droits de l’homme entre le 1er juillet et le mois de décembre 2020: 468 victimes civiles d’exécution sommaire (345 hommes, 108 femmes et 14 enfants). Ces crimes, selon le rapport, sont imputables aux combattants ADF et aux membres des forces de défense et de la sécurité de la RDC.
Au cours de cette même période, le BCNUDH a enregistré 77 personnes enlevées, dont 20 femmes et trois mineurs libérés après.
Selon le BCNUDH, cette tendance en augmentation des atteintes aux droits de l’homme et violations des droits humanitaires s’explique dans un contexte caractérisé par des opérations militaires qui ne sont pas suivies d’activités de rétablissement de l’autorité de l’Etat dans les coins libérés par les FARDC.
Le Bureau aux Droits de l’Homme note également, dans les territoires précités, une situation des personnes dont leur sort est inconnu « jusqu’à ce jour »(457 personnes, dont 62 femmes et 9 mineurs), ce qui pousse le BCNUDH à classer ces personnes parmi les cas de disparition forcée.
Adrien AMBANENGO