Le député national élu de l’Ituri, Gratien Iracan de Saint-Nicolas, alarme sur l’abandon des certains miliciens locaux qui ont accepté d’intégrer le processus de démobilisation et de pacification de la province de l’Ituri, après plusieurs années passées en belligérance dans les brousses. Faute d’une prise en charge, ces éléments des groupes armés risquent d’entacher ce processus de stabilité et d’opérer des nouvelles incursions et tueries des civils.
Dans une correspondance en référence Nº: 007/IGN/DN/IT/2021 datée du lundi 08 février et adressée au Président de la République Félix Tshisekedi, cet élu de la ville de Bunia confie que la province de l’Ituri est dans une profonde inquiétude à cause d’une probable tuerie isolée des civils dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi.
« Faute de nourriture et un processus viable, plusieurs attaques sont signalées depuis 10 jours contre des populations civiles, avec comme conséquences des tueries et pillages. Ce mouvement risque de se généraliser et prendre de l’ampleur si rien n’est fait. », a-t-on lu dans la lettre.
L’élu de Bunia révèle que des taxes illégales sont instaurées et perçues dans cette province et même que l’Est de la République démocratique du Congo est extenué par ces tueries.
En Ituri, des éléments des groupes armés notamment la CODECO, plus venimeuse dans la région, ont depuis l’an passé répondu à l’appel du président de la République démocratique du Congo visant à pacifier cette province. Ces derniers qui ont, à cet effet, déposé les armes et intégré le processus de démobilisation, sont malheureusement abandonnés à leur triste sort, sans cantonnement ou une quelconque prise en charge avec comme finalité l’aboutissement d’un processus allant à la démobilisation, désarmement, réintégration et réinsertion communautaire.
Serge SINDANI