Dans une communication faite ce vendredi 19 février 2021, le Mouvement citoyen Ekoki (en français : « Ça suffit »), a dénoncé l’arrestation arbitraire d’une dizaine de jeunes depuis le 13 février dernier, par la Police Nationale Congolaise (PNC), à la suite d’un incendie criminel du bureau de la Sous Division de l’ESPT/Basankusu II.
À cet effet, John Boimbo, membre de la société civile de l’Equateur et du mouvement citoyen Ekoki, témoigne que les éléments de la police ont fait irruption dans le secteur Gombalo en territoire de Basankusu, intimidant la population et procédant par la suite à l’arrestation arbitraire d’une dizaine de jeunes ainsi qu’un ancien chef de secteur. John Boimbo renseigne même que ces jeunes ont été ligotés puis transférés, par voie fluviale, à l’auditorat de Mbandaka.
D’après un mémorandum de certains ressortissants de Gombalo adressé au Gouverneur de l’Equateur à Mbandaka, cet incendie était le résultat d’une guerre de leadership et de course au pouvoir entre le Sous-Proved (Sous Directeur de la Province Éducationnelle) Guy Abondoa et son adjoint le Sous-Proveda Jacques Makwela, tous deux, de l’ESPT/Basankusu 2.
« En effet, mardi 19 janvier de l’année en cours à 9h très précises, un groupe d’une dizaine des jeunes bandits armés des fusils (fabrication locale) venus de Djombo-Port (militants de FARE : Fondation des Amis de Ruphin Elodji) conduit par messieurs Ibandja Lucien et Bike Molemba Élie respectivement Président et vice-président de FARE qui est du député Ruphin Elodji élu de la circonscription électorale de Basankusu, ont délibérément incendié le bâtiment de notre sous-division de l’EPST Basankusu 2 avec tout le patrimoine administratif (Archives, dossiers, matériels…) s’y trouvant et ont réussi à troubler l’ordre public endéans 3 jours, soit le mardi 19 au jeudi 21 janvier de l’année en cours », peut-on lire dans de ce mémo.
Cité dans l’affaire, le député provincial Ruphin Elodji a démenti toute implication et a estimé qu’il s’agit des accusations gratuites visant à discréditer son image.
Le Mouvement citoyen Ekoki a indiqué que ces jeunes arrêtés, sont présentement à l’auditorat de Mbandaka et ne disposent d’aucun moyen de défense ou d’un avocat pour assurer leur assistance.
Hervé Pedro