C’est une situation agitée qui a prévalu ce vendredi 19 février 2021, en plein centre-ville de Kisangani. Des coups de feu nourris en armes légères ont suscité une panique généralisée dans la première avenue du quartier des musiciens dans la commune de Makiso.
En effet, des violents accrochages entre les forces de l’ordre et un groupe armé local ont eu lieu. Les premières informations non recoupées, ont rapporté à POLITICO.CD, qu’il s’agissait d’une incursion des présumés « Maï-maï » dans la ville de Kisangani, d’autres sources ont souligné un probable déguerpissement forcé d’une bande de rebelles mixtés aux hommes de la rue, communément appelés « Kuluna, » logés dans une résidence privée appartenant à Phœnix, depuis plus près de neuf mois.
Cependant, dans une mise point faite dans la soirée de ce même vendredi, le comité provincial de sécurité réfute toutes ses premières allégations et fixe l’opinion, désemparée par les différentes informations qui ont afflué de tout bord.
Réunis, sous la présidence du gouverneur Jean-Marie Wale Lufungula, pour évaluer d’urgence la situation sécuritaire de la ville, les membres du comité provincial de sécurité, ont indiqué qu’il s’est agi plutôt de l’opération de traque, bien planifiée, des présumés miliciens dénommés « Simba » en conivence avec le groupe Mystico-religieux « Nzambe Lumumba. »
« La traque a été décidée au cours d’une réunion restreinte du comité provincial de sécurité, après avoir reçu des informations concernant une attaque imminente de la ville de Kisangani dans le dessein de libérer l’un des chefs SIMBA arrêté par les services des renseignements militaires », souligne un communiqué parvenu à POLITICO.CD
Au cours de cette opération, il s’est avéré que le groupe suspecté par les services des renseignements, porteur d’armes de guerre et munitions, dont quelques-unes ont été récupérées, a été le premier à ouvrir le feu sur les forces loyalistes. Et les échanges des tirs s’en ont suivi jusqu’à démanteler la fameuse milice.
Le bilan provisoire livré par les officiels, fait état de « 3 morts dont 2 éléments des forces armées de la République, un du côté assaillants et 3 blessés dont 2 dans le rang de l’armée et 1 du côté assaillants », précise le communiqué.
Pendant ce temps, « 17 miliciens avec leurs dépendants dont 9 femmes et 10 enfants et le chef de file Mr Lumumba Guy » ont été capturés, affirment les autorités provinciales.
Après ces affrontements, le calme est revenu dans toute la ville. « La situation est totalement sous contrôle des forces loyalistes. » indique le comité provincial de sécurité.
De son côté, le gouverneur de province Jean-Marie Wale Lufungula exhorte la population de sa juridiction à une vigilance tous azimuts. Il a lancé un appel à coopérer avec les services des renseignements, afin de mettre la main sur d’autres assaillants en cavale.
Serge SINDANI