L’Association des Femmes des Médias (AFEM), a réuni les professionnels des médias de la ville de Bukavu et des organisations qui oeuvrent dans ce secteur pour réfléchir sur les avancées, défis et nouvelles stratégies susceptibles de garantir l’équilibre entre homme et femme.
Cette conférence de presse tenue dans la salle de l’INPP Bukavu avait pour but de sensibiliser les professionnels des médias à oeuvrer pour la cause de la femme et surtout réfléchir sur des stratégies à mettre en place pour contourner les obstacles qui bloquent l’émergence des femmes en RDC et particulièrement au Sud-Kivu, une thématique développée par Venantie Bisimwa, de l’ONG Réseau des Femmes pour les droits et la Paix (RFDP).
Venantie Bisimwa a, à cette occasion, invité des femmes à travailler en synergie pour la défense de leurs droits.
De prime abord, Agnès Sadiki, représentante des femmes du Front Commun pour le Congo (FCC), a dressé un tableau critique sur la représentativité des femmes aux postes de prise des décisions.
Elle a par la suite exhorté le gouvernement à respecter des textes nationaux et internationaux qui promeuvent le respect des droits de la femme et la participation de celle-ci aux instances de prise des décisions.
Au sujet des élections en RDC, la ministre provinciale honoraire de transport et voies de Communication, a développé la thèse selon laquelle, des postes nominatifs n’ont pas le même poids que des postes électifs; raison pour laquelle, elle a encouragé les professionnels des médias à donner la voie et à soutenir des femmes lors des prochaines élections, afin de tendre à la représentativité et à l’égalité homme-femme.
Par ailleurs, elle a dénoncé les considérations sociétales, les coutumes rétrogrades et l’égoïsme de certains décideurs politiques qui constituent un blocage aux efforts des femmes.
Solange Lwashiga, du Caucus des femmes pour la paix, est revenue quant à elle, sur l’éducation numérique des filles. A l’en croire, de nombreuses femmes n’ont pas accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Et d’autres qui y ont accès, n’arrivent pas à profiter des opportunités qu’elles présentent. A cet effet, Solange Lwashiga a plaidé pour la mise en place d’un programme d’éducation numérique dans le parcours scolaire.
Au nom de l’Association des Femmes des médias, Julienne Baseke a conclu cette conférence de presse, en encourageant les médias du Sud-Kivu à intégrer davantage dans leurs productions journalistiques des questions liées aux droits des femmes, la promotion du leadership féminin, l’équité des droits; et aussi combattre les défis qui freinent la promotion du leadership féminin.
Thierry M RUKATA