L’Eglise catholique à travers la Commission diocésaine Justice et Paix et le Comité Laïc de Coordination (CLC) s’est invitée à l’ouverture de la session ordinaire de mars au Parlement ce lundi. De passage au Palais du Peuple, on pouvait lire dans les calicots: » les élections se planifient maintenant car 2023, c’est déjà demain. Le train est en marche pour les élections de 2023″. Une manière pour eux non seulement de rappeler mais aussi et surtout de mettre la pression sur le Parlement pour accélérer le processus sur les réformes électorales.
En réponse, le Président de l’Assemblée nationale a, dans son allocution, assuré que l’accent sera mis sur la réforme de la centrale électorale. « J’espère que cette fois les chefs des confessions religieuses dépasseront leurs égos et désigneront le meilleur parmi eux à la CENI », a-t-il souhaité.
La question autour de l’organisation des élections dans le délai constitutionnel est sur toutes les lèvres. À la base de cette polémique inattendue, la dernière sortie médiatique du Comité Permanent de la CENCO qui a rappelé la nécessité de faire de la question électorale une priorité.
Cette déclaration de la CENCO a par la suite suscité des réactions de partout et en particulier de la Présidence de la République, lesquelles ont été condamnées par les acteurs politiques de tous bords.
S’exprimant à ce sujet, le Comité Laïc de Coordination dit condamner ce qu’il qualifie de provocations gratuites et sans fondements. Selon cette organisation, ces provocations sont de nature à fragiliser la cohésion nationale en cours de reconstitution, en démobilisant une partie des forces vives de la Nation.
« Le CLC continue à croire que ces réactions épidermiques ne sont que des dérives regrettables et non des signaux avant-coureur d’une volonté delibérée et planifiée de faire dérailler le train électoral avant son démarrage », souligne-t-il.
Le CLC prévient cependant, qu’il ne tolérera pas que les difficultés du passé ne puissent servir de leçons pour l’avenir, et que les sacrifices d’hier passent pour avoir été totalement vains et inutiles.
« On ne peut, en effet, se permettre de cracher impunément sur la mémoire des victimes de l’alternance politique de 2015 à 2019 » peut-on lire dans le communiqué du 14 mars dernier.
Selon le Comité Laïc de Coordination, il n’y a aucune raison pour que la question du délai des prochaines élections devienne un sujet tabou, au risque de finir par rendre suspecte cette réticence.
« Il devient temps que la population soit rassurée que les institutions de la République et les forces politiques conjugueront tous ensemble leurs efforts pour que les prochaines élections ne s’ouvrent pas, une fois de plus, sur une nouvelle ère d’incertitude, d’opacité et de tentative de manipulation de la Constitution», rappelle le CLC.
Déjà, plusieurs propositions sur la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI. Lamuka a formulé 16 propositions, la NOGEC fera la sienne ce lundi. Sans compter les suggestions de G13 formulées au Chef de l’État en marge des consultations.
De son côté, le parti présidentiel joue à l’apaisement. D’ailleurs, pour rassurer, l’UDPS se met déjà en ordre de bataille par le canal de sa Centrale électorale permanente. Cet organe a remis son rapport des activités de l’année passée et les perspective pour les élections de 2023.
JM Mawete