Le lieutenant Colonel Zima Tshutshule, officier chargé de la logistique du 32ème brigade basée à Oïcha précisément à
Matombo, son adjoint et quelques agents de l’ICCN, conservateur du parc national de Virunga, ont été arrêtés le 14 mars par le service de renseignement militaire munis de caisses de minutions.
Réagissant à cette arrestation, le Mouvement des Indignés de la Situation Sécuritaire en RDC (MISS/RDC) estime que ce coup de filet est le résultat d’une pression auprès des autorités de procéder à la purge au sein de l’armée.
« Ceci révèle la souche de la persistance des massacres et de l’insécurité dans la partie Est de la RDC que les autorités font semblant de ne pas reconnaître, en dépit de multiples dénonciations que font les activistes et
défenseurs des droits humains », a dit Nicole Kavira, coordinatrice de ce mouvement.
Ce mouvement citoyen souhaite que cette mise en main sur les réseaux de trafiquants d’armes soit le début du démantèlement d’un réseau mafieux constitués des officiers dont certains sont sous sanctions internationales, des militaires infiltrés étrangers afin de nettoyer l’armée.
Par ailleurs, les Indignés recommandent aux autorités congolaises :
- de prioriser la question de l’insécurité à l’Est du pays, plus particulièrement à
Beni-Ituri pour éviter la balkanisation de notre pays ; - de procéder urgemment aux réformes dans les secteurs de l’armée et des
services de sécurité en vue d’assurer la défense et la sécurisation du territoire ; - de déclencher un contrôle systématique dans nos services de gestion de l’armée en vue d’aboutir aux enquêtes sur, non seulement le trafic d’armes mais
aussi, sur le détournement des fonds destinés aux opérations militaires sur
terrain.
Quant à la population congolaise, les indignés l’exhortent de s’approprier les mécanismes pacifiques de sécurisation populaire afin de barrer la route à l’ennemi.
Citée dans cette affaire, l’ICCN a nié toute implication de ses agents dans cette affaire d’approvisionnement d’armes aux rebelles ADF et a exigé que la lumière soit faite sur les tenants et aboutissants de cette affaire.
Carmel NDEO