Dans une déclaration faite ce vendredi 19 mars 2021 dans son siège dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, le Collectif pour le Développement de l’Unité du Congo (CDUC) a formulé deux propositions à l’égard du Président de la République, Félix Tshisekedi afin de sortir « de l’instabilité politique, de crise économique aggravée et de dechirement de tissu social » qui, selon lui, nécessite de conjuguer avec Joseph Kabila et Martin Fayulu.
« Le CDUC propose au Chef de l’État et Garant du bon fonctionnement des institutions Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo : de provoquer un cadre de concertation avec son prédécesseur le Sénateur à vie Joseph Kabila Kabange à l’effet de former une famille politique à la hauteur des enjeux politiques et à venir ; de consentir à l’examen de la population de sortie de crise de Martin Fayulu Madidi dans le but d’apaiser le climat politique », a déclaré Me Arlette-Odia Kashama, Président exécutif du CDUC.
Le constat fait par le CDUC sur la situation actuelle du pays est alarmant. « Le CDUC constate que depuis la rupture de coaltion FCC-CACH en octobre 2020, suivie de la création de l’Union Sacrée de la Nation, la République Démocratique du Congo traverse une période d’instabilité politique, de crise économique aggravée et de dechirement du tissu social, rendant l’avenir radieux de la Nation incertain », fait-il observer.
Le CDUC se dit préoccupé que cet état chose et ses conséquences dont notamment « le blocage dans le fonctionnement de l’appareil étatique » et estime que les récentes déclarations des certains membres ayant adhéré à l’Union sacrée de la Nation ne cachent pas leurs ambitions et intentions de détruire le mandat présidentiel de l’intérieur.
Cependant, ce collectif note que le gouvernement de la République en cours de formation est exposé à la déstabilisation dans la mesure où, avance-t-il, ni la majorité parlementaire, ni la coalition constituée malgré son identification. D’autre part, le CDUC soutient que le dialogue entre les forces politiques constantes et représentatives reste à bien d’égards une valeur républicaine à encourager.
Il sied d’indiquer qu’à la fin de sa déclaration, Me Arlette-Odia Kashama a, pour le compte du CDUC, interpellé la classe politique dirigéante, opposante et non alignée, sur leurs responsabilités respectives dans les efforts de stabilisation de la nation afin d’éviter, au pays une catastrophe. « Le CDUC est convaincu que ceci est l’unique voie qui mène vers le développement et le progrès social », conclut-elle.
Hervé Pedro